Sports
Top 14: Toulouse-La Rochelle, nouveau classique?
Une nouvelle guerre des Stades. La finale du Top 14 entre Toulouse et La Rochelle, vendredi (20h45), a des airs de match de gala autant que d’acte fondateur dans la rivalité entre les deux meilleures équipes de la saison régulière.
Un mois après la finale de la Coupe d’Europe, les deux Stades du moment, le toulousain et le rochelais, se retrouvent en finale du championnat de France.
Ce n’est pas vraiment une surprise tant les deux clubs ont dominé la saison régulière: Toulouse (1er, 81 points) est l’une des meilleures attaques du Top 14 (deuxième en nombre de points marqués, 767, première en nombre d’essais, 92); La Rochelle (2e, 78 points) sa meilleure défense (452 points encaissés, seulement 41 essais concédés).
Le combat des chefs aura lieu au Stade de France. Pas étonnant, à en croire Ugo Mola.
« Je vois mal comment on ne va pas se recroiser dans les deux-trois saisons à venir dans des matches qui vont compter », assurait ainsi le manager toulousain avant la finale de Coupe d’Europe, remportée par les Rouge et Noir il y a un mois.
Nouvelle ère?
« Je trouve que ce club (La Rochelle) est hyper sain, bien construit et c’est quelque chose de bon pour le rugby en général et le rugby français au sens large. J’ai l’impression de voir ces rivalités qu’il y avait entre nous et nos amis brivistes dans les années 1990, puis le Stade français, Biarritz ou Clermont dernièrement », avait-il ajouté.
Les deux équipes se retrouvent donc à 80 minutes d’un Brennus, potentiellement le 21ème pour Toulouse et le premier pour La Rochelle. Le début d’une nouvelle ère?
« C’est un peu trop tôt pour le dire… Je pense, en tous les cas, que c’est vrai pour cette année, parce que La Rochelle et Toulouse font une très grosse saison. Ils ont imprimé un rythme très difficile à suivre. Voir La Rochelle en finale, je pense que cela ne choque personne », a récemment commenté le centre international Mathieu Bastareaud.
« Toulouse fait naturellement figure de favori. Ce sont les champions sortants, ils ont gagné la Coupe d’Europe et sont dans une dynamique assez impressionnante. Mais avec ce que montre La Rochelle cette année et sur ses derniers matches, c’est aussi très intéressant. Je pense que tout le monde se pose cette question: +S’ils n’avaient pas pris un carton rouge en finale de la Coupe d’Europe, est-ce que cela aurait été le même match?+ », a également estimé le joueur de Lyon (32 ans, 54 sélections).
Opposition de styles
La réponse viendra peut-être vendredi soir, même si le contexte sera différent de Twickenham: devant 14.000 spectateurs, la finale dionysienne du Top 14 aura surtout un parfum à mi-chemin entre le remake et la revanche.
Ce sera en effet la cinquième opposition entre Rochelais et Toulousains cette saison: à chaque fois, les Haut-Garonnais l’ont emporté (38-0 à Limoges en août en amical, 39-23 à Toulouse en septembre et 14-11 à La Rochelle en février en championnat, et 22-17 à Londres en mai).
Les Maritimes ont un compte à solder. Même si, côté Toulousain, on minimise un peu.
« Le sport est fait de rivalités. Chaque période du Stade toulousain a été marquée par des rivalités de clubs. Dans les années 1990, on était peu nombreux. Dans les années 2000, ça s’est épaissi en terme d’effectifs et de clubs capables de jouer les premiers rôles. Là, on joue un championnat très dense. Est-ce qu’il y aura longtemps des Bordeaux-Toulouse ou des La Rochelle-Toulouse ou des Racing-Toulouse? Tant qu’il y a Toulouse, moi, le reste… », a souri Mola.
« La Rochelle est une équipe qu’on croisera, qu’on va recroiser. Si les Anglais avaient fait le job, on se serait peut-être moins croisés mais, malheureusement, ils ont foutu le rugby dans les oubliettes et on se retrouve sur la scène européenne et française à se partager les choses », a-t-il constaté.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
Sports
Rafael Nadal annonce sa retraite : la Coupe Davis comme ultime défi
À 38 ans et après une carrière légendaire marquée par 22 titres en Grand Chelem, Rafael Nadal a révélé que la phase finale de la Coupe Davis en novembre prochain marquera la fin de son parcours sportif. Une décision attendue, mais lourde de sens.
Ce jeudi, Rafael Nadal a officiellement annoncé que la phase finale de la Coupe Davis, prévue à Malaga du 19 au 24 novembre, serait le dernier chapitre de sa carrière exceptionnelle. Le joueur espagnol, considéré comme l’un des plus grands de l’histoire du tennis, a longuement expliqué les raisons de cette décision, évoquant notamment les difficultés physiques croissantes qu’il a affrontées ces dernières années. « Je ne peux plus jouer sans limitations », a-t-il déclaré, soulignant que sa carrière, bien plus fructueuse qu’il ne l’aurait jamais imaginé, arrive logiquement à son terme.
La Coupe Davis occupe une place particulière dans le cœur du Majorquin, qui voit en cette compétition un symbole fort pour clore son parcours, puisqu’il y avait remporté l’une de ses premières grandes victoires en 2004. À travers une vidéo émouvante, il a tenu à rendre hommage à sa famille, à son équipe, ainsi qu’à ses plus grands rivaux, tout en remerciant ses fans pour leur soutien indéfectible. Des remerciements marqués par une touche personnelle, où Nadal a notamment salué le rôle clé de ses proches dans sa carrière, en particulier son épouse, sa mère et son oncle Toni, son premier entraîneur.
Cette annonce n’est pas une surprise. Depuis sa blessure à la hanche à l’Open d’Australie en 2023, Nadal n’a cessé de repousser son retour sur les courts, se laissant finalement une dernière année de compétition avant de tirer sa révérence. Après une série de blessures et un retour manqué lors du dernier Roland-Garros, il avait clairement laissé entendre que 2024 marquerait probablement la fin de sa carrière. Malgré des espoirs de briller aux Jeux Olympiques et d’autres tournois, ses dernières apparitions ont été entachées par des contre-performances, le laissant envisager une fin symbolique lors de la Coupe Davis.
Le public se prépare désormais à vivre les derniers moments d’une légende, peut-être une ultime finale aux côtés de Carlos Alcaraz, son héritier annoncé.
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Ligue des Champions : Le LOSC renverse le Real Madrid dans un exploit légendaire
Dans une soirée inoubliable, le LOSC a réalisé l’impensable en battant le Real Madrid 1-0 au stade Pierre-Mauroy. Ce succès historique permet aux Lillois de marquer leur nom dans l’histoire de la Ligue des champions, en tenant tête à une équipe madrilène invaincue depuis neuf mois.
Le football réserve parfois des surprises, mais celle-ci restera gravée dans les mémoires des supporters du LOSC. Mercredi soir, devant un stade Pierre-Mauroy bouillant et à guichets fermés, les hommes de Bruno Genesio ont signé un exploit monumental, une victoire 1-0 face au Real Madrid, l’un des clubs les plus titrés de l’histoire de la Ligue des champions. Les Lillois, portés par une performance collective irréprochable, ont su résister aux assauts d’un Real Madrid pourtant redoutable, pour inscrire ce qui est sans doute l’une des plus grandes pages de leur histoire.
Dès le coup d’envoi, les Dogues ont affiché leurs intentions. Bien en place, ils ont pressé haut et gêné la relance madrilène, coupant court à toute tentative de domination des Merengues. Jonathan David, intenable, fut l’une des premières menaces en sollicitant deux fois Lunin dans la première demi-heure. Son opportunisme allait payer juste avant la pause, lorsqu’un pénalty est sifflé après une main d’Eduardo Camavinga dans la surface. Le Canadien ne tremble pas et envoie le ballon au fond des filets, permettant aux siens de rentrer aux vestiaires avec un avantage aussi mince que précieux.
En seconde période, le Real Madrid a tenté de renverser la vapeur. Le contrôle du ballon leur a progressivement appartenu, mais sans réel danger pour une équipe lilloise disciplinée et parfaitement organisée. Les entrées en jeu de Kylian Mbappé et Luka Modric n’ont pas suffi à bousculer la défense nordiste, qui a fait preuve d’une solidarité exemplaire. Chaque joueur s’est illustré dans les duels, à l’image de Tiago Santos, impérial avec 7 duels gagnés sur 11, et Edon Zhegrova, tout aussi brillant dans ses tâches défensives que créatives.
Le Real a tenté de forcer la décision, notamment avec les accélérations de Vinicius et quelques coups d’éclat de Jude Bellingham, mais rien ne semblait pouvoir ébranler la muraille lilloise. Le gardien Lucas Chevalier, héroïque tout au long de la rencontre, a su préserver son but, réalisant des arrêts décisifs dans les dernières minutes. Un coup de tête à bout portant de Güler semblait être l’égalisation tant attendue par les Merengues, mais Chevalier a répondu présent une fois de plus, signant ainsi son cinquième arrêt de la soirée.
Les dernières secondes de jeu furent éprouvantes, avec une tête de Benjamin André dans le temps additionnel qui a libéré tout un stade. Le coup de sifflet final de l’arbitre a déclenché une explosion de joie dans les tribunes, les supporters lillois savourant cet exploit inespéré. Les larmes aux yeux, certains d’entre eux ont sans doute vécu le plus grand match de leur vie.
Pour Lille, cette victoire marque un tournant. Non seulement elle leur permet de croire en leurs chances de qualification, mais elle symbolise aussi la capacité du club à rivaliser avec les géants européens. Le Real Madrid, invaincu depuis neuf mois toutes compétitions confondues, a trouvé son maître, le temps d’une soirée magique dans le Nord de la France.
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