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Séville sonne l’alerte : l’ONU exige un sursaut financier face à l’urgence climatique et humanitaire

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Alors que les crises s’accumulent, les Nations unies pressent les États de réinventer la coopération internationale lors d’un sommet crucial en Andalousie.

La quatrième conférence sur le financement du développement s’est ouverte dans une atmosphère tendue à Séville, où le secrétaire général des Nations unies a lancé un appel sans équivoque. Face à la multiplication des conflits, au dérèglement climatique et au recul des solidarités, il a exhorté les dirigeants mondiaux à relancer d’urgence les mécanismes de coopération. « Le multilatéralisme vacille, les inégalités explosent et les budgets d’aide s’évaporent », a-t-il déploré, soulignant l’impérieuse nécessité d’investissements massifs dans l’éducation et la transition énergétique.

Le contexte est particulièrement critique. Les coupes drastiques opérées par les États-Unis dans leur aide internationale ont créé un vide financier, aggravé par les restrictions budgétaires de plusieurs capitales européennes. L’Espagne, hôte de l’événement, a plaidé pour un renversement de tendance, insistant sur l’urgence de « redoubler les engagements » plutôt que de les réduire. Pourtant, Washington brille par son absence, après avoir quitté les négociations en raison de désaccords sur les termes du texte final.

Ce document, baptisé « Engagement de Séville », vise à combler un déficit de financement estimé à 4 000 milliards de dollars annuels pour atteindre les objectifs de développement durable. Il propose une réforme des institutions financières internationales, une lutte accrue contre l’évasion fiscale et une meilleure représentation des pays du Sud. La Banque mondiale a rappelé le rôle clé du secteur privé, indispensable pour pallier l’insuffisance des fonds publics.

Mais les organisations non gouvernementales dénoncent déjà un manque d’ambition. Des centaines de manifestants ont réclamé des mesures plus radicales, comme l’annulation de la dette des pays pauvres ou la taxation des plus fortunés. Alors que la conférence s’achève jeudi, le doute persiste sur la capacité des États à transcender leurs divergences pour répondre à l’ampleur des défis.

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