Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

Séville au cœur d’une mobilisation internationale pour relancer l’aide au développement

Article

le

Alors que les budgets d’aide s’effondrent, dirigeants et experts se réunissent en Espagne pour trouver des solutions face à l’urgence financière des pays du Sud.

Une conférence cruciale sur le financement du développement s’ouvre ce lundi à Séville, sous l’égide des Nations unies. Cette rencontre, qui rassemble une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement, vise à répondre à la crise majeure que traversent les pays les plus vulnérables, confrontés à un manque de ressources estimé à 4 000 milliards de dollars par an pour atteindre leurs objectifs de développement.

Parmi les participants figurent notamment le président français Emmanuel Macron, ainsi que ses homologues sénégalais et colombien. En revanche, les États-Unis brillent par leur absence, après avoir quitté les négociations en juin, jugeant le projet de texte contraire à leurs intérêts souverains. Cette défection est d’autant plus significative que Washington était jusqu’ici le premier contributeur mondial, avant de réduire drastiquement ses financements.

La situation est alarmante : selon les experts, l’aide publique au développement connaît une chute historique, avec des coupes budgétaires massives de la part des grandes puissances occidentales. Les conséquences sont désastreuses pour les nations les plus pauvres, déjà asphyxiées par une dette publique en hausse depuis la pandémie. Aujourd’hui, plus de 3 milliards de personnes vivent dans des pays où le remboursement de la dette dépense les budgets alloués à la santé ou à l’éducation.

Face à ce constat, le secrétaire général de l’ONU a appelé à une prise de conscience collective, soulignant l’urgence d’agir dans un monde secoué par les crises. Les discussions devraient aboutir à l’adoption d’un engagement politique, baptisé « Plateforme de Séville », visant à réformer l’architecture financière internationale et à renforcer la lutte contre l’évasion fiscale.

Toutefois, l’absence de caractère contraignant de cet accord suscite des critiques parmi les ONG, qui dénoncent le manque d’ambition des pays riches. Pour elles, sans mesures concrètes et engagements fermes, cette conférence risque de rester un vœu pieux dans un contexte où la solidarité internationale semble s’effriter.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus