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Sécheresse historique dans le Nord : les agriculteurs se tournent vers l’irrigation pour survivre

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Une pluviométrie alarmante et des sols asséchés poussent les exploitants à adopter des solutions d’urgence pour sauver leurs cultures.

Dans les plaines du Nord, la terre craquelée témoigne d’une sécheresse sans précédent. Les agriculteurs, confrontés à un déficit pluviométrique record, doivent repenser leurs méthodes pour préserver leurs récoltes. Entre mars et mai, certaines zones ont reçu huit fois moins de précipitations qu’en 2024, transformant les champs en étendues poussiéreuses.

Les semis, habituellement réalisés au printemps, sont compromis sur de nombreuses parcelles. Certains producteurs, comme ceux spécialisés dans les endives, ont dû se tourner vers des terres irriguées situées hors de leur département, malgré les contraintes logistiques. Le manque d’eau affecte particulièrement les cultures sensibles, semées en surface, où l’humidité est quasi inexistante.

Le phénomène dépasse les frontières françaises : une vaste zone allant de l’Écosse aux Pays-Bas subit les effets d’un anticyclone tenace. En Belgique, les relevés météorologiques n’avaient pas enregistré une telle sécheresse depuis plus d’un siècle. Si les nappes phréatiques avaient bénéficié d’une recharge hivernale satisfaisante, les couches superficielles des sols affichent aujourd’hui un taux d’humidité comparable à celui d’un mois de juillet.

Face à cette situation, l’irrigation devient une nécessité vitale pour de nombreux exploitants. Autrefois marginale dans la région, cette pratique connaît une croissance rapide, avec des investissements conséquents en matériel et forages. Pour les maraîchers, l’enjeu est simple : sans arrosage, les rendements chutent de moitié, menaçant directement leur viabilité économique.

La solidarité entre agriculteurs s’organise aussi, avec des prêts de systèmes d’irrigation pour tenter de limiter les pertes. Mais les solutions restent précaires, et les professionnels du secteur redoutent une aggravation du phénomène avec le réchauffement climatique. Les épisodes pluvieux annoncés, trop faibles et trop tardifs, ne suffiront pas à inverser la tendance. Pour beaucoup, l’adaptation à ces nouvelles conditions climatiques s’impose désormais comme une priorité absolue.

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