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Sciences Po Strasbourg paralysé par une nouvelle mobilisation étudiante contre un partenariat israélien

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La tension monte dans l’établissement alsacien après le refus du conseil d’administration de rompre une coopération universitaire controversée.

Pour la deuxième fois cette année, l’accès à Sciences Po Strasbourg est entravé par des militants déterminés. Mercredi matin, des étudiants ont érigé des barricades devant les bâtiments pour s’opposer au maintien d’un accord de coopération avec une institution israélienne, la Lauder School of Government. Ce mouvement fait suite à une décision administrative prise la veille, validant la poursuite du partenariat malgré un rapport recommandant son interruption.

Une assemblée générale réunissant près d’une centaine de participants a confirmé en journée la prolongation du blocage pour au moins vingt-quatre heures. Les manifestants ont déployé des banderoles et un drapeau palestinien, accompagnés de slogans comme « Décolonisons nos universités ». Le collectif à l’origine de la mobilisation bénéficie d’un large soutien parmi les étudiants, selon l’un de ses représentants.

La direction de l’université, quant à elle, maintient sa position. La présidente a appelé à la reprise des cours, soulignant que la décision avait été prise de manière démocratique. Elle a également rappelé que les établissements d’enseignement supérieur ne pouvaient, selon elle, rompre des collaborations pour des motifs politiques.

Le désaccord porte notamment sur le contenu des enseignements dispensés par l’université israélienne partenaire, critiqué pour son approche du droit international et des conflits. Un comité mixte, composé d’enseignants et d’étudiants, avait pourtant suggéré de rechercher une alternative à ce partenariat, en vain.

En réponse à la crise, l’administration propose désormais d’explorer la création de programmes éducatifs pour les étudiants de Gaza, tout en maintenant l’ensemble des activités pédagogiques à distance pendant la durée du blocage. La situation reste tendue, reflétant les clivages profonds sur cette question au sein de la communauté universitaire.

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