Sports
Rugby: Toulouse règne en maître sur l’Europe
Toulouse empereur de son continent! Le club français le plus titré a décroché un cinquième trophée inédit en Coupe d’Europe au terme d’un choc 100% français face à La Rochelle longtemps indécis, samedi à Twickenham, fief du rugby anglais.
En l’emportant 22-17 devant quelque 10.000 spectateurs, dans le temple du XV de la Rose, le Stade toulousain a écrit une nouvelle page de son histoire, onze ans après son précédent sacre dans la compétition. Le dernier sacre français dans l’épreuve datait lui de 2015 avec le triplé de Toulon.
Il a fallu attendre l’heure de jeu pour que la balance penche du côté toulousain grâce à un essai inscrit par le centre argentin Juan Cruz Mallia. L’ouvreur Romain Ntamack, devenu comme son père Emile, champion d’Europe, a aussi pesé dans la rencontre. Dans la construction de l’essai décisif, le N.10 du XV de France a été aussi impeccable devant les perches (17 points).
Déjà lauréats en 1996, 2003, 2005 et 2010, les Toulousains partageaient jusqu’ici le record avec la province irlandaise du Leinster. Les voici désormais au sommet de l’Europe au terme d’une partie longtemps fermée et pas sans casse sur le terrain.
Pour leur première finale à ce niveau, les Rochelais ont imposé un rude combat avec leur paquet d’avants XXL. Mais ils ont aussi offert, malgré eux, un avantage aux Toulousains à l’approche de la demi-heure de jeu avec le carton rouge infligé à Levani Botia. Le centre fidjien s’est rendu coupable d’un virulent plaquage avec l’épaule sur le menton de l’arrière Maxime Médard, seul rescapé de la finale de 2010.
En infériorité numérique, les Jaune et Noir ont néanmoins réussi à quitter la pause avec l’avantage au score (9-12) grâce à la botte de l’ouvreur Ihaia West. Mais le N.10 néo-zélandais a aussi laissé filer huit points devant les perches, qui pèsent lourd au moment des comptes.
Mallia décisif
Dès le retour des vestiaires, le Stade toulousain a failli inscrire le premier essai du match. Le champion du monde sud-africain Cheslin Kolbe a déboulé sur son aile droite, à la réception d’un coup de pied bien inspiré du demi de mêlée Antoine Dupont, premier Français élu joueur européen de l’année. Mais le centre rochelais Geoffrey Doumayrou a réussi un plaquage in extremis!
La situation s’est débloquée à vingt minutes de la fin. Selevasio Tolofua, bien décalé par une passe limpide de Ntamack, a trouvé le centre argentin Mallia qui a mis le turbo pour inscrire son premier essai sous le maillot toulousain depuis son arrivée en Haute-Garonne en janvier comme joker médical.
Le demi de mêlée rochelais Tawera Kerr-Barlow a toutefois relancé le suspense par un essai inscrit dans le « money-time ». Mais les Toulousains ont tenu bon.
Les Rouge et Noir, qui signent une quatrième victoire en quatre matches cette saison face aux Maritimes, n’ont toujours pas perdu de finale européenne devant un rival français. Ils s’étaient précédemment imposés en 2003 devant Perpignan, en 2005 devant le Stade français et en 2010 devant Biarritz.
« On se rend compte de l’héritage dans lequel on est et on ne fait que perpétuer la tradition », a savouré Dupont.
Objectif doublé
Actuel leader du Championnat de France, devant La Rochelle, à deux journées de la fin de la saison régulière, le Stade toulousain va maintenant tenter de réaliser un doublé en s’offrant un 21e sacre national. Il a déjà réussi une fois cette prouesse, en 1996, pour la première édition de la Coupe d’Europe.
La campagne européenne des clubs français est réussi sur toute la ligne puisque Montpellier a soulevé vendredi, dans ce même temple du rugby anglais, la « Challenge Cup », « petite » Coupe d’Europe, aux dépens des Anglais de Leicester (18-17).
Des équipes hexagonales titrées dans les deux compétitions la même année? Cela n’était arrivé qu’une seule fois, en 1997, lors des victoires de Brive et Bourgoin-Jallieu. Week-end parfait en somme.
Culture
Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel
Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.
L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.
Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.
Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.
Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.
Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.
France
Paris termine en beauté les Jeux paralympiques avec une soirée électro
Dans une ambiance festive malgré la météo capricieuse, Paris a célébré la fin des Jeux paralympiques 2024 avec une cérémonie marquée par une grande fête musicale au Stade de France. La capitale française, qui a accueilli les athlètes du monde entier, a passé le flambeau à Los Angeles, prochain hôte des Jeux en 2028.
Ce dimanche soir, Paris a mis un point final à un été olympique exceptionnel en accueillant la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques dans un Stade de France vibrant aux sons de la musique électro. Dès 20h30, la fête a commencé, marquée par la symbolique extinction de la vasque olympique, qui a trôné pendant toute la durée des compétitions au cœur des Tuileries. Malheureusement, en raison des intempéries, l’ultime envol de la vasque au-dessus du bassin n’a pu avoir lieu. Toutefois, cela n’a pas gâché l’enthousiasme de la foule, bien décidée à profiter de cette soirée festive.
Transformé en gigantesque piste de danse, le Stade de France a réuni 24 figures emblématiques de la scène électro française, à l’instar de Jean-Michel Jarre, Kavinsky et Kungs, pour un spectacle d’une heure célébrant l’esprit de « Paris est une fête ». Devant 4 400 para-athlètes venus de toutes parts, la musique a résonné, apportant une touche finale aux exploits sportifs qui ont marqué cette quinzaine.
La délégation chinoise a une nouvelle fois confirmé sa domination, terminant en tête du tableau des médailles avec 94 titres, poursuivant ainsi sa série ininterrompue de victoires. Derrière elle, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont également brillé. Côté français, l’objectif ambitieux de se hisser dans le top 8 a été atteint avec 19 médailles d’or sur un total de 75. Aurélie Aubert, championne de Boccia, et Tanguy De La Forest, en para-tir sportif, ont eu l’honneur de porter fièrement le drapeau tricolore pour cette dernière parade.
La fin des festivités ne signifie pas pour autant la fin des enjeux. Michael Jeremiasz, chef de mission de la délégation française, a salué l’ampleur des Jeux de Paris, qualifiés de « plus grands Jeux paralympiques de l’histoire ». Avec la participation record de 168 nations et une couverture télévisuelle assurée par 165 chaînes, l’édition 2024 s’inscrit comme un jalon important dans l’histoire des paralympiques. Mais au-delà de l’aspect sportif, les attentes sont fortes concernant l’héritage que ces Jeux laisseront en termes de droits et de visibilité pour les personnes en situation de handicap.
Michael Jeremiasz a souligné que ces Jeux ne devaient pas rester une « parenthèse enchantée ». Le défi est désormais de maintenir cette dynamique pour encourager des avancées concrètes, notamment en matière d’accès à l’emploi et de citoyenneté pour les personnes handicapées. La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a réaffirmé la nécessité de rendre le métro parisien accessible à tous, un chantier colossal qui doit encore surmonter de nombreux obstacles.
Alors que les regards se tournent vers Los Angeles 2028, la flamme olympique s’éteint sur Paris, laissant derrière elle l’espoir que les progrès amorcés ne faibliront pas, et que la capitale continuera de se transformer pour être toujours plus inclusive.
Sports
Les Jeux paralympiques de Paris 2024 lancés sous le signe de l’inclusion et de la transformation
La cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques 2024 s’est déroulée en plein cœur de Paris, marquant le début de onze jours de compétitions intenses. Dans une atmosphère empreinte de symbolisme et de célébration, la vasque a été allumée par cinq athlètes français, sous les regards de milliers de spectateurs.
Les Jeux paralympiques de Paris 2024 ont été inaugurés le mercredi 28 août au terme d’une cérémonie riche en émotions, organisée dans le cadre prestigieux du Jardin des Tuileries. À 23h34 précises, la vasque symbolique s’est élevée au-dessus de la capitale, illuminée par les porte-drapeaux de la délégation française, Nantenin Keïta et Alexis Hauquinquant, accompagnés par Elodie Lorandi, Charles-Antoine Kouakou et Fabien Lamirault. Ce moment solennel, empreint de fierté et de détermination, a été le point culminant d’un événement de trois heures qui a célébré non seulement le sport, mais aussi l’inclusion et la diversité.
Précédant ce grand final, la parade des athlètes a vu défiler 5 100 participants issus de 168 délégations, depuis les Champs-Élysées jusqu’à la place de la Concorde. Les 50 000 spectateurs présents le long de cette avenue emblématique ont été les témoins d’une démonstration de solidarité et de respect, symboles forts de ces Jeux. Cette procession a été l’occasion de rappeler la diversité et la force des athlètes paralympiques, venus des quatre coins du monde pour se mesurer dans des compétitions qui débuteront dès le lendemain.
La cérémonie, bien que plus introspective que celle des Jeux olympiques, n’en était pas moins ambitieuse. Axée sur les thèmes de l’inclusion et de la célébration du corps, elle a offert un spectacle visuel impressionnant, ponctué par des performances artistiques de haut vol. Cependant, un léger couac technique a été relevé dans la retransmission télévisée, avec un son jugé insuffisant par certains téléspectateurs, atténuant l’impact de prestations musicales telles que celle de Christine and The Queens.
Ces Jeux paralympiques, placés sous le signe de la transformation, ont été salués par Tony Estanguet, président de Paris 2024, qui a évoqué une « révolution paralympique » en marche. Selon lui, cette révolution, bien que douce, promet de bouleverser profondément les perceptions et les consciences, laissant entrevoir un avenir marqué par une inclusion plus grande et une reconnaissance accrue des capacités de chacun. Les prochains jours s’annoncent donc non seulement sportifs, mais également porteurs d’un message universel de changement et de progrès.
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