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Économie

Réforme de l’audiovisuel public : un rejet cinglant dès l’ouverture des débats à l’Assemblée

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Le projet de loi porté par Rachida Dati a essuyé un échec retentissant en séance plénière, cristallisant les tensions politiques et syndicales autour de la restructuration des médias publics.

L’examen du texte visant à créer une holding unifiée pour France Télévisions, Radio France et l’INA a tourné court dès son lancement. Une coalition hétéroclite, allant des gauches au Rassemblement national, a fait tomber la proposition avec 94 voix contre 38, plongeant le gouvernement dans l’embarras. Ce revers intervient après des mois de polémiques et un contexte social explosif, marqué par des grèves dans les rédactions.

La ministre de la Culture a pourtant défendu avec véhémence son projet, insistant sur la nécessité d’une gouvernance centralisée pour « sortir des silos » et optimiser les ressources. Mais ses arguments n’ont pas convaincu. Les opposants dénoncent une réforme précipitée, accusée de menacer l’indépendance éditoriale et les emplois. À gauche, on se félicite de ce vote, qualifiant l’échec de « juste retour » pour une ministre jugée trop abrasive.

Du côté du RN, le rejet s’explique par la volonté de mettre fin à des débats considérés comme biaisés, avec plus de 1 300 amendements déposés, majoritairement par l’opposition. Les alliés du gouvernement, comme le MoDem, expriment aussi leurs réserves, évoquant un « gâchis démocratique ».

Dans la rue, la colère des professionnels de l’audiovisuel ne faiblit pas. Manifestations et grèves se multiplient, avec des slogans appelant à la démission de Rachida Dati. Les syndicats redoutent une concentration des pouvoirs et une dégradation des conditions de travail.

Malgré cet échec, le texte pourrait renaître au Sénat dès la semaine prochaine, selon certaines sources. Mais l’impasse politique semble totale, et le bras de fer entre le gouvernement et les défenseurs du service public s’annonce plus tendu que jamais.

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