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Rachida Dati relance la réforme controversée de l’audiovisuel public

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La ministre de la Culture affiche sa détermination à bouleverser le paysage médiatique français, malgré les vives oppositions.

Rachida Dati a confirmé ce mercredi la reprise prochaine des débats parlementaires sur la réforme de l’audiovisuel public, prévue pour juin. La garde des Sceaux a martelé son engagement en faveur de ce projet, qu’elle présente comme une nécessité face à la montée en puissance des géants du numérique et des groupes privés. Selon elle, cette refonte permettra de renforcer l’indépendance et la pérennité des médias publics face aux enjeux d’influence et à la concurrence accrue.

La ministre n’a pas mâché ses mots pour critiquer l’audience actuelle des chaînes et radios publiques, qu’elle estime trop élitiste et vieillissante. « Ces médias ne parlent plus aux jeunes ni aux classes populaires », a-t-elle déploré, appelant à une profonde modernisation. Pourtant, les chiffres contredisent en partie ce diagnostic : Radio France a notamment gagné plus de 400 000 auditeurs de moins de 25 ans en dix ans, selon des données officielles.

Le texte, déjà adopté au Sénat en 2023, prévoit la création d’une holding baptisée France Médias, qui regrouperait France Télévisions, Radio France et l’INA sous une gouvernance unique. Initialement envisagée comme une fusion complète sur le modèle de la BBC, la réforme a dû être amendée après les vives tensions à l’Assemblée nationale.

Les syndicats et une partie de la classe politique dénoncent une menace pour l’indépendance éditoriale et une vision politicisée du service public. Le SNJ de Radio France a vivement réagi aux propos de la ministre, qualifiant ses arguments de « simplistes » et dénonçant des « attaques infondées » contre les équipes. Malgré ces critiques, Rachida Dati assure que le projet « commence à faire consensus », rejetant les accusations de dérive autoritaire.

Ce dossier sensible, plusieurs fois reporté, promet des débats houleux lors de son retour à l’Assemblée. Entre volonté de modernisation et craintes de mise sous tutelle, l’avenir de l’audiovisuel public français se jouera dans les prochaines semaines.

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