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Portraits de Macron décrochés : la justice européenne valide les sanctions contre les militants écologistes

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La Cour européenne des droits de l’homme a estimé que les condamnations pour vol de portraits présidentiels ne portaient pas atteinte à la liberté d’expression des activistes climatiques.

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rejeté le recours de onze militants écologistes condamnés en France pour avoir décroché et conservé des portraits officiels d’Emmanuel Macron dans plusieurs mairies en 2019. Les juges strasbourgeois ont considéré que les poursuites engagées contre eux ne visaient pas à étouffer leur message, mais relevaient d’une réponse pénale légitime à des actes de dégradation. Les peines prononcées, des amendes avec sursis variant entre 200 et 500 euros, ont été jugées proportionnées.

Les tribunaux français avaient notamment retenu l’absence de restitution des portraits comme élément aggravant, soulignant que le simple fait de les retirer aurait suffi à exprimer leur contestation. Deux juges européens ont toutefois exprimé une opinion dissidente, estimant que ces sanctions constituaient une entrave à la liberté d’expression.

Du côté des militants, la déception est palpable. L’une des activistes, membre du collectif Action Non-Violente – COP21, a affirmé que leur combat restait plus que jamais d’actualité, malgré cette décision. Elle a défendu la désobéissance civile comme un levier démocratique face à l’inaction climatique, promettant de poursuivre leurs actions. Leur avocat a critiqué l’analyse de la CEDH, jugeant qu’elle avait ignoré l’impact dissuasif des procédures judiciaires sur l’engagement citoyen.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte juridique en évolution. En 2023, la Cour de cassation française avait déjà assoupli sa position en relaxant d’autres militants, invoquant l’intérêt général de la cause climatique et la faible valeur matérielle des portraits. Une jurisprudence qui pourrait influencer les futurs litiges, même si la CEDH vient, pour l’heure, de valider le principe des sanctions.

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