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Portiques dans les lycées : une fausse solution face aux risques ?

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Alors que les établissements scolaires cherchent à renforcer leur sécurité, les dispositifs de contrôle d’accès divisent. Entre efficacité limitée et coûts prohibitifs, la question du climat scolaire reste entière.

La sécurisation des lycées suscite des débats houleux après des incidents violents récents. À Lille, comme dans d’autres établissements, les systèmes en place mêlent contrôle visuel et badges individuels, sans pour autant offrir une protection infaillible. Les portiques équipés de détecteurs de métaux, évoqués par certains responsables politiques, sont jugés irréalistes par les professionnels de l’éducation.

Les proviseurs pointent du doigt les obstacles pratiques : flux d’élèves trop important, coût d’installation élevé et absence de cadre légal pour les fouilles. Une proviseure lilloise ironise : « Faudra-t-il appeler la police à chaque ceinturon déclenchant l’alarme ? » Plutôt que de miser sur des solutions techniques, les équipes éducatives privilégient une approche globale, combinant vigilance collective et signalement des comportements à risque.

Les collectivités territoriales investissent massivement dans des mesures périmétriques – clôtures, vidéosurveillance – mais reconnaissent l’importance de l’accompagnement humain. « Sécuriser ne suffit pas, il faut aussi détecter les élèves en souffrance », souligne un élu régional. Un constat partagé par les syndicats enseignants, qui alertent sur la nécessité de renforcer les moyens psychologiques et éducatifs.

Si les équipements peuvent rassurer symboliquement, la prévention des violences passe avant tout par une politique éducative ambitieuse. Entre faux sentiment de sécurité et besoins réels, le dilemme reste entier pour les acteurs du terrain.

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