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Pollution bactérienne en Bretagne, un phénomène persistant au-delà de l’été

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Une étude associative révèle la contamination durable des eaux de baignade bretonnes, pointant du doigt les activités agricoles comme principale source de cette dégradation environnementale.

Des niveaux significatifs de contamination bactérienne ont été relevés sur plusieurs plages bretonnes durant la période hivernale, selon les conclusions d’un programme de surveillance mené par une organisation environnementale. Cette enquête participative, conduite entre l’automne 2024 et le printemps 2025, a permis d’analyser la qualité des eaux sur neuf sites répartis dans les quatre départements de la région.

Les résultats démontrent que la pollution, notamment par des bactéries indicatrices de contamination fécale, ne se limite pas à la saison estivale. Certains sites présentent même des concentrations plus élevées durant les mois froids. Les observations établissent un lien direct entre l’intensité des précipitations et l’augmentation des taux de pollution, suggérant un phénomène de ruissellement depuis les terres agricoles.

La forte concentration d’élevages porcins et avicoles en Bretagne apparaît comme un facteur déterminant dans cette problématique. Les épandages de lisier et de fumier sur les sols agricoles seraient entraînés vers les cours d’eau puis le littoral lors des épisodes pluvieux. Cette hypothèse est confortée par des prélèvements effectués en amont des stations d’épuration, où ont été mesurées des contaminations importantes.

Face à ces constats, l’association plaide pour une extension de la surveillance officielle de la qualité des eaux au-delà de la période estivale, particulièrement sur les sites pratiqués pour les sports nautiques hivernaux. La situation soulève des interrogations en matière de santé publique, certaines plages présentant des interdictions de baignade durables.

L’organisation a par ailleurs développé son propre système de classification des plages, bien que cet outil ait fait l’objet de réserves de la part des autorités sanitaires concernant sa représentativité. Ces données alternatives visent à compléter le dispositif officiel de contrôle et à alerter sur la persistance du phénomène tout au long de l’année.

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