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Politique – L1: après les violences, Darmanin promet des propositions « dans 15 jours »

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Un groupe de travail et des pistes à creuser: des mesures pour la sécurité dans les stades seront proposées « dans quinze jours », a annoncé mardi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin après une réunion avec le football français, confronté à d’inquiétants incidents en série.

Qualifié d' »urgence absolue » par le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Vincent Labrune, le dossier a été repris en main par le gouvernement après de nouveaux débordements ce week-end, dont l’arrêt du match Lyon-Marseille pour un jet de bouteille en plastique sur un joueur.

« Nous avons convenu de travailler ensemble sur quatre sujets », a expliqué Gérald Darmanin qui a reçu à Beauvau les dirigeants du foot français, des présidents de clubs ainsi que les ministres de la Justice, Eric Dupond-Moretti, et des Sports, Roxana Maracineanu.

Gérald Darmanin propose de travailler dans quatre directions pour résoudre ce problème sur lequel les pouvoirs publics butent depuis des années.

Il s’agit d’abord des interdictions de stade pour les supporters fautifs, et de « la question de la sécurisation elle-même des stades », a-t-il détaillé.

Le ministre a ensuite évoqué « la question de la sécurité privée » dans les stades: certains stadiers pourraient être mieux formés et le contrôle de l’accès au stade renforcé. « Enfin, la question sans doute la plus importante dimanche, le processus de décision de qui arrête un match » avec les rôles respectifs de l’arbitre, « essentiel » selon le ministre, et du préfet, « puisqu’il y a une question d’ordre public », a-t-il ajouté.

De son côté, Vincent Labrune a « remercié le gouvernement pour sa réactivité », affirmant que le football français « s’est présenté de façon unie, solidaire et déterminée ».

« Urgence absolue »

« C’est une urgence absolue, on a conscience de nos responsabilités », a-t-il affirmé.

Le débat sur la sécurité dans les stades de football n’est pas nouveau; ce qui l’est, c’est la fréquence des débordements.

Les dérapages ont commencé dès le mois d’août lors de Nice-OM (jets de projectiles, envahissement de terrain et bagarre générale) et se sont accumulés jusqu’à dimanche, conduisant le gouvernement à réagir.

« C’est bien, il fallait que le pouvoir réagisse et vite. Il faut marquer le coup pour arrêter ce cycle », analyse une source proche des instances du football français. « La prise en main du dossier à un niveau plus élevé, ça aura un impact parce que les supporters verront que tout le monde est aligné », espère un dirigeant du football français sous couvert d’anonymat.

La réponse sportive, tout comme judiciaire, n’a pas tardé.

La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a sanctionné lundi Lyon d’un match à huis clos à titre conservatoire.

L’auteur du jet de la bouteille a été interpellé dès dimanche et le joueur visé, le capitaine marseillais Dimitri Payet, a porté plainte.

Une peine de six mois de prison ferme, assortie d’une interdiction de stade pendant cinq ans, a été requise mardi contre le mis en cause, âgé de 32 ans et jugé en comparution immédiate. Le tribunal devait rendre son jugement d’ici la fin de journée.

« Lois amplement suffisantes »

Manquait donc la riposte politique, après un semblant de réponse en septembre sous la forme d’une lettre ministérielle adressée à la LFP.

« Ca va être difficile de sortir dès maintenant des réponses concrètes », tempérait une source proche des arcanes du football français, anticipant les annonces de Gérald Darmanin.

Depuis plusieurs années, et notamment depuis 2016 et la loi Larrivé qui a renforcé le pouvoir des clubs au niveau du maintien de l’ordre dans leurs stades, la plupart des acteurs considèrent que l’arsenal législatif est suffisant.

« Les lois sont très nombreuses et amplement suffisantes. Le problème, c’est d’endiguer correctement le phénomène parce qu’il a tendance à se renouveler », estime Dominique Bodin, sociologue spécialiste des questions de violence dans les stades, enseignant-chercheur à Paris-Est Créteil.

Que peuvent donc faire de plus les autorités? « Ca se joue au niveau des clubs, plus vraiment au niveau du législateur », assure un spécialiste du maintien de l’ordre.

La question s’est posée d’ailleurs dimanche à propos des filets de sécurité qui auraient pu empêcher que des projectiles atteignent les joueurs quand ils vont tirer un corner.

Il n’y en a pas dans le stade de Lyon, alors que les clubs ont toute latitude pour en installer. Cela n’a pas empêché le président de l’OL Jean-Michel Aulas d’estimer que le stade était « hyper-sécurisé ».

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« Ferme ta gueule! », lance Gérard Larcher à Jean-Luc Mélenchon

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« Ferme ta gueule! », lance Gérard Larcher à Jean-Luc Mélenchon

Le président du Sénat, qui s’exprimait sur RTL, accuse le leader de La France insoumise de « créer un brasier » avec des propos « irresponsables ».

Gérard Larcher, président du Sénat, s’en est pris vivement au leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Les propos insultants du président du Sénat ont été relativisés par une partie de la classe politique, face aux polémiques suscitées par le leader de la gauche radicale.

Les critiques de Gérard Larcher sont intervenues après un message cinglant publié par Jean-Luc Mélenchon sur le réseau social X. Dans ce message, Mélenchon qualifie la journaliste Ruth Elkrief de « manipulatrice » et affirme que « si on n’injurie pas les musulmans, cette fanatique s’indigne ».

Gérard Larcher a estimé que le chef de file des insoumis « s’est mis en dehors de l’arc républicain ». Il a vivement critiqué quelqu’un « qui a des millions d’abonnés sur X et qui se comporte de cette manière, qui en quelque sorte, par sa parole, crée un brasier qui peut enflammer et diviser ».

La journaliste Ruth Elkrief a dû être placée sous protection policière suite à ces attaques. Gérard Larcher a également souligné les insinuations de Mélenchon et ses antécédents de controverses, notamment autour de l’antisémitisme dans le contexte du conflit au Proche-Orient.

Visiblement exaspéré, Gérard Larcher a finalement exprimé sa pensée de manière abrupte envers le triple-candidat à l’élection présidentielle en répondant à la question « Vous lui dites quoi ce matin? Tais-toi? » par un retentissant « Oui, ferme ta gueule! ».

Ces propos ont été critiqués, comme attendu, par La France Insoumise. Mathilde Panot, chef de file des députés insoumis, a déclaré que « le président du Sénat se vautre dans l’indignité la plus complète en direct à la radio ». Elle a également fait référence au « dry January », mois de janvier sans alcool.

Le coordinateur de La France Insoumise, Manuel Bompard, a dénoncé Gérard Larcher en affirmant qu’il « reprend les mots de Jean-Marie le Pen ». Le député Aurélien Saintoul a qualifié Gérard Larcher de « grossier » et « inepte ».

La majorité présidentielle a dénoncé la forme des propos de Gérard Larcher tout en montrant une certaine compréhension sur le fond. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a admis qu’il comprend que « dans le moment que nous connaissons, il y ait une forme de ras-le-bol de voir les invectives se succéder de la part de Mélenchon ». Il a également rappelé que « La France n’est pas un pays dans lequel un responsable politique peut ainsi insulter un journaliste dans l’exercice de son travail ».

Sacha Houlié, président de la commission des Lois de l’Assemblée, a estimé que « le président du Sénat ne devrait pas dire ça ». Il a plaidé pour que la classe politique prenne plus de hauteur face aux provocations de Jean-Luc Mélenchon, qu’il accuse de « cannibaliser le débat ».

À droite, le président des Républicains, Eric Ciotti, a salué les propos de Gérard Larcher en les qualifiant de « message clair et fort adressé à Mélenchon ». Il a également vivement critiqué La France Insoumise en les accusant de « vouloir saper nos institutions » et de « détruire la République ».

Cette altercation intervient après le refus de Jean-Luc Mélenchon de qualifier le mouvement palestinien Hamas de terroriste, ce qui a entraîné la fin de l’union de gauche Nupes avec ses partenaires. Mélenchon a multiplié les critiques contre le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Ses détracteurs l’accusent de manier l’ambiguïté antisémite et de multiplier les tensions pour cultiver le vote musulman, notamment chez les jeunes des quartiers populaires.

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Puffs : l’Assemblée nationale vote l’interdiction de ces cigarettes électroniques jetables

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Puffs : l’Assemblée nationale vote l’interdiction de ces cigarettes électroniques jetables

Le gouvernement et les députés unissent leurs forces pour bannir les « puffs », une menace pour les jeunes.

L’Assemblée nationale a pris une décision radicale en votant à l’unanimité en faveur de l’interdiction des cigarettes électroniques jetables aromatisées, également connues sous le nom de « puffs ». Cette mesure vise à éliminer ces dispositifs de vapotage à usage unique du marché français d’ici septembre 2024. Cependant, elle doit encore être validée par la Commission européenne pour entrer en vigueur.

Ces « puffs », apparus sur le marché français en 2021, sont connus pour leur prix abordable, leurs couleurs vives et leurs arômes alléchants, tels que la fraise, la pastèque ou le chocolat. Ils offrent aux utilisateurs un nombre de bouffées de nicotine compris entre 0 et 20 milligrammes par millilitre, ce qui crée un risque élevé de dépendance, en particulier chez les mineurs, selon le ministre de la santé, Aurélien Rousseau. Francesca Pasquini, députée Europe Ecologie-Les Verts, qui a déposé le texte en novembre 2022, a souligné que « l’Académie nationale de médecine qualifie les puffs de ‘piège sournois pour les enfants et les adolescents' ».

Cette proposition de loi, signée par 166 députés et soutenue par le gouvernement, vise à mettre fin à la popularité croissante des puffs chez les jeunes. Le ministre de la santé a alerté sur le fait qu' »un enfant sur dix âgé de 13 à 16 ans a déjà essayé la puff », soulignant les risques de « passerelle vers le tabagisme » et les conséquences environnementales de ces produits.

L’interdiction des puffs est également justifiée par les problèmes environnementaux associés à leur production, notamment l’utilisation intensive de plastique et de lithium, extraits dans des conditions déplorables à l’autre bout du monde.

Les députés à l’origine de la proposition et le gouvernement espèrent que l’interdiction des cigarettes électroniques jetables sera effective d’ici septembre 2024, conformément au nouveau plan de lutte gouvernemental contre le tabagisme, qui vise à créer « une génération débarrassée du tabac dès 2032 ».

Cependant, pour que cette interdiction devienne réalité, elle doit passer par une procédure au niveau européen. Le gouvernement doit notifier à la Commission européenne son intention d’interdire les puffs, et cette dernière a six mois pour émettre un avis, notamment sur la proportionnalité de l’interdiction. Il est à noter que la proposition de loi s’est concentrée exclusivement sur les puffs pour garantir une interdiction rapide et incontestable, conformément à la directive européenne de 2014 sur les « produits du tabac ».

Il est possible que le gouvernement décide d’anticiper la procédure en notifiant la Commission européenne avant même le passage au Sénat, dans l’espoir que l’interdiction soit en place d’ici la fin de l’été 2024. Le groupe écologiste à l’Assemblée a d’ailleurs appelé le gouvernement à agir rapidement en « notifiant la Commission européenne dans les plus brefs délais » et en « inscrivant le texte à l’ordre du jour du Sénat » au premier trimestre 2024.

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Politique : Jean-Luc Mélenchon acte la fin de la Nupes

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Politique : Jean-Luc Mélenchon acte la fin de la Nupes

C’est officiel, pour Jean-Luc Mélenchon, la Nupes est enterrée, à peine un peu plus d’un an après la formation de la coalition de gauche.

Lors d’une réunion publique à Rochefort (Charente-Maritime), Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France insoumise (LFI), a annoncé la fin de la Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale). Cette déclaration marque la fin d’une coalition de gauche qui avait été formée il y a un peu plus d’un an.

Les tensions au sein de la Nupes avaient été exacerbées par l’attaque du Hamas en début octobre, ainsi que par le refus de LFI de qualifier l’organisation de terroriste. Manuel Bompard, le coordinateur de LFI, avait exprimé le « constat du blocage » de la Nupes en raison de « désaccords stratégiques profonds » le 28 novembre.

Jean-Luc Mélenchon a renforcé cette position en déclarant : « Il n’y a plus de Nupes, alors on fait semblant qu’il y en a toujours une (…) Ce qu’on a construit est déjà détruit. » Il a également qualifié les divergences au sein de la gauche de « gamineries, d’enfantillages irresponsables » et a appelé à l’avenir de la gauche en mettant en avant un programme partagé. Il a ajouté : « Nous allons faire l’union populaire avec ceux qui veulent. Ceux qui ne veulent pas font ce qu’ils veulent, les Français trancheront. »

Les signes de l’éclatement de la coalition étaient déjà visibles, avec les députés socialistes votant un « moratoire sur leur participation aux travaux de l’intergroupe » et retirant la mention Nupes de leur nom de groupe parlementaire.

Du côté des Écologistes, les relations n’étaient pas plus chaleureuses, avec Yannick Jadot, sénateur et ancien candidat à la présidentielle, déclarant en mi-octobre que « la Nupes [était] morte ». Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, avait également annoncé la fin de sa participation à la coalition de gauche dès le 12 novembre lors d’une interview sur TF1.

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