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Paris 2026 : bataille fratricide au PS pour la succession d’Hidalgo

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La primaire socialiste s’achève dans un climat électrique, avec trois prétendants en lice pour incarner la gauche parisienne.

Les militants socialistes de la capitale ont entamé lundi un scrutin décisif pour désigner leur candidat aux prochaines municipales. Ce vote clôt une campagne marathon de sept mois, marquée par des rivalités exacerbées entre Emmanuel Grégoire, ancien bras droit d’Anne Hidalgo, et Rémi Féraud, son dauphin officiellement investi. Une troisième voix, celle de Marion Waller, conseillère municipale sortante, complique cette compétition déjà tendue.

Près de 3 000 adhérents sont attendus dans les bureaux de vote jusqu’en soirée pour trancher entre ces trois profils. Les pronostics annoncent un duel serré entre les deux favoris : le député Grégoire, 47 ans, et le sénateur Féraud, 53 ans. La jeune Marion Waller, architecte de formation, reste une outsider dont le positionnement en cas d’élimination reste inconnu.

L’annonce du retrait d’Anne Hidalgo en novembre dernier a précipité cette course à la succession. Son soutien affiché à Rémi Féraud, pilier historique de sa majorité, a immédiatement provoqué la rébellion d’Emmanuel Grégoire, son ex-premier adjoint, avec qui les relations se sont dégradées après l’échec cuisant de la maire sortante à la présidentielle.

Les deux hommes cristallisent désormais les fractures internes. Féraud peut compter sur l’apparat du parti et plusieurs maires d’arrondissement, quand Grégoire s’est assuré le soutien de poids comme ceux de Lionel Jospin, Bertrand Delanoë ou encore Boris Vallaud. La campagne, émaillée d’accusations de manipulation lors du choix de la date du vote, a laissé des traces. Hidalgo elle-même a refusé de soutenir son ancien adjoint, l’accusant de « trahison ».

Malgré les tensions, les derniers mois ont vu émerger des gestes d’apaisement, notamment avec la mise en place d’une direction collégiale au sein de la fédération parisienne. Sur le fond, les programmes divergent : Féraud mise sur le logement et l’extension des zones à trafic limité, Grégoire défend un « bail citoyen » et des mesures contre les nuisances nocturnes, tandis que Waller plaide pour un revenu jeune et une vision métropolitaine.

Un point les rassemble cependant : tous excluent toute alliance avec La France insoumise. Le résultat de ce scrutin, bien au-delà d’une simple désignation, pourrait redessiner les équilibres de la gauche parisienne pour les années à venir.

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