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Ours des Pyrénées abattu : le chasseur condamné conteste en appel

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L’affaire relance le débat sur la cohabitation entre l’homme et l’ours dans le massif pyrénéen, après la mort accidentelle de l’ourse Caramelles lors d’une battue illégale.

Le tribunal correctionnel de Foix a rendu son verdict dans l’affaire de l’ourse Caramelles, tuée lors d’une battue interdite en Ariège en 2021. L’auteur du tir, un chasseur de 81 ans, écope de quatre mois de prison avec sursis, assortis d’une amende de 750 euros, de la confiscation de son arme et du retrait de son permis de chasse. Il a immédiatement fait appel, invoquant la légitime défense et contestant la légalité de la réserve où l’incident s’est produit.

Les quinze autres participants à la battue ont quant à eux écopé d’amendes modérées, allant de quelques centaines d’euros à des suspensions temporaires de permis. Collectivement, ils devront verser près de 90 000 euros aux associations de protection de l’ours, reconnues victimes d’un préjudice moral et écologique. Les défenseurs de la faune saluent une décision qui établit clairement la responsabilité des chasseurs, tandis que ces derniers dénoncent des sanctions disproportionnées pour des retraités aux revenus modestes.

Lors de l’audience, le tireur avait décrit une attaque soudaine de l’ourse, pesant 150 kg et accompagnée de ses petits, l’obligeant à répliquer pour se défendre. Le parquet a toutefois souligné que le chasseur avait sciemment pénétré dans une zone protégée, augmentant les risques de confrontation. Cette affaire rappelle un précédent judiciaire datant de 2008, où un autre chasseur avait été condamné pour la mort de l’ourse Cannelle, la dernière représentante de la souche pyrénéenne.

Aujourd’hui, la population ursine, sauvée de l’extinction grâce à des réintroductions venues de Slovénie, compte entre 97 et 127 individus selon les estimations. Les associations réclament de nouveaux lâchers pour assurer la viabilité de l’espèce, tandis que les tensions persistent avec les activités humaines, notamment la chasse. Les naturalisations de Caramelles et Cannelle, exposées au muséum de Toulouse, symbolisent ce fragile équilibre entre préservation et conflits d’usage.

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