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Politique

Nouvelles motions de censure rejetées, budget de la Sécu validé par l’Assemblée

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Le projet de budget de la Sécu a été adopté lundi en première lecture à l’Assemblée, du fait du rejet de deux nouvelles motions de censure contre le gouvernement, et malgré un soutien renouvelé du RN à celle de LFI.

Elisabeth Borne, qui pourrait dégainer une quatrième fois cette semaine l’arme constitutionnelle du 49.3, a renvoyé dos à dos les deux groupes d’opposition.

« La nouvelle union des populismes ne construit pas de majorité alternative », a attaqué la Première ministre à la tribune, épinglant « la préférence nationale d’un côté » et « une version anachronique de la lutte des classes de l’autre ».

Leurs motions ont été largement repoussées par l’Assemblée nationale: celle du Rassemblement national n’a recueilli que 90 voix, celle de La France insoumise 218, loin de la majorité absolue des 289 suffrages nécessaires.

L’ensemble du projet de budget 2023 de la Sécu est considéré comme adopté en première lecture et passera mercredi en commission au Sénat.

L’appui des députés RN à la motion LFI a une nouvelle fois été pointé par les macronistes.

Il y a une semaine déjà, le soutien du groupe de Marine Le Pen à une motion de la Nupes avait créé un malaise dans la coalition de gauche et suscité les critiques du camp présidentiel. « Vous entretenez la confusion », a répété lundi Mme Borne en s’en prenant au « grand leader » de LFI Jean-Luc Mélenchon.

La France insoumise a fait cette fois cavalier seul à gauche dans le dépôt d’une motion. Elle n’a pas fait le plein à gauche, 22 voix des alliés de la Nupes faisant défaut, dont celles du patron du PCF Fabien Roussel et de la socialiste Valérie Rabault.

La Première ministre avait déjà dégainé il y a dix jours le 49.3 pour faire passer sans vote les parties recettes des projets de budget de la Sécu et de l’Etat.

Avec cet « usage répété », Clémence Guetté, pour LFI, a critiqué un « acte brutal », « preuve éclatante » de la « minorité » du camp présidentiel, privé de majorité absolue. « Votre gouvernement ne tient donc plus qu’à un fil: le 49.3! », s’est-elle exclamée.

« Le 49.3 est un échec, votre échec », a considéré Olivier Faure, numéro un du PS, à l’adresse de Mme Borne. Mais « la motion est un argument ultime » et à en déposer à chaque fois, « on prend le risque d’affaiblir la force du message », a-t-il averti, cette fois à l’intention de LFI.

« Halloween » pour l’humanisme

Socialistes et écologistes ont martelé qu’ils ne voteraient « jamais aucune motion du RN ». Et « vos voix, nous n’en voulons pas », a exhorté Sébastien Jumel (PCF) en se tournant vers les bancs les plus à droite. Avec les propositions du RN, c’est « un Halloween permanent pour nos valeurs humanistes », selon Benjamin Lucas (EELV).

A l’appui des 49.3, l’exécutif invoque un blocage. Les oppositions lui reprochent, elles, de le déclencher pour interrompre les échanges avant des sujets sensibles – déserts médicaux, collectivités – et de ne pas retenir des amendements adoptés contre son avis, ce que récuse Elisabeth Borne.

« Le 49.3 permet de conclure un débat, jamais de l’interdire », a-t-elle assuré en citant son lointain prédécesseur Michel Rocard, recordman de cette procédure.

Les députés LR, dont les voix étaient nécessaires pour renverser le gouvernement, ont refusé comme la semaine dernière de « provoquer un chaos institutionnel », selon Thibault Bazin. Mais « cela ne vaut pas blanc-seing au gouvernement », a-t-il précisé.

Les parlementaires ont repris ensuite l’examen des crédits « Ecologie, développement et mobilité durables » du budget de l’Etat. Ils s’affichent en hausse de près de 29%, ce qui n’est « pas à la hauteur des efforts nécessaires », selon les oppositions.

L’Assemblée a approuvé un amendement du gouvernement à 3 milliards d’euros pour aider les PME face à la flambée des prix de l’énergie en 2023, un « amortisseur électricité » accueilli plutôt favorablement par les députés.

Puis, malgré ses appels à la responsabilité, le gouvernement a essuyé une série de revers avec le vote d’amendements écologiste et PS pour rajouter un total de près de 12 milliards d’euros à la rénovation thermique des logements, soutenus par le RN.

Puis l’adoption d’un amendement socialiste, avec le soutien du RN, pour investir trois milliards de plus dans le ferroviaire.

« C’est magique, c’est gratuit, c’est Halloween, c’est le contribuable qui paye », a déploré le ministre des Transports Clément Beaune.

L’exécutif aura toutefois le loisir de ne pas les retenir au moment de dégainer un quatrième 49.3, évoqué pour cette semaine. Il viendrait clore la première lecture des budgets à l’Assemblée.

Europe

Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le « racket social » du gouvernement

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Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le "racket social" du gouvernement

À Montpellier ce dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement.

Lors d’un meeting à Montpellier dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement. Elle a appelé à faire des élections du 9 juin un « référendum contre ces nouvelles règles d’austérité ».

Manon Aubry a vivement critiqué les politiques d’austérité imposées par l’Union européenne et mises en œuvre par le gouvernement français. Elle a également accusé une alliance entre macronistes, la droite et les socialistes d’avoir voté en faveur d’un pacte asile-immigration qu’elle qualifie d' »infâme ».

De plus, elle a qualifié le programme du Rassemblement National de « vide sidéral », reprochant à leur tête de liste, Jordan Bardella, de ne pas avoir déposé suffisamment d’amendements lors de son mandat au Parlement européen.

Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a également pris la parole pour critiquer le candidat des socialistes, Raphaël Glucksmann, l’accusant de vouloir « une élection sans le peuple pour préparer le retour de François Hollande ».

Le meeting a également été marqué par les propos de Rima Hassan, militante franco-palestinienne controversée, appelant à mettre fin à l’accord d’association entre l’UE et Israël, conditionné selon elle au respect des droits humains.

Ce meeting à Montpellier, ville où Jean-Luc Mélenchon avait obtenu un fort soutien lors de la présidentielle de 2022, a rassemblé environ 1 000 personnes selon les organisateurs. Depuis leur premier meeting à Villepinte le mois dernier, les Insoumis ont prévu 60 réunions publiques à travers la France.

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France

Emmanuel Macron condamne fermement l’attaque de l’Iran contre Israël

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Emmanuel Macron condamne fermement l'attaque de l'Iran contre Israël

Emmanuel Macron a « condamné avec la plus grande fermeté l’attaque sans précédent lancée par l’Iran contre Israël » et appelé « à la retenue » les parties prenantes, dans un message publié dimanche sur X.

Le président français, Emmanuel Macron, a réagi avec fermeté à l’attaque lancée par l’Iran contre Israël, la qualifiant d’ « attaque sans précédent » qui risque de déstabiliser la région. Dans un message publié sur X dimanche, il a exprimé sa solidarité avec le peuple israélien et a réaffirmé l’engagement de la France envers la sécurité d’Israël et la stabilité régionale. Macron a également appelé toutes les parties impliquées à faire preuve de retenue.

L’Iran a lancé plus de 200 drones et missiles contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche, en représailles à une frappe contre son consulat à Damas. Cependant, l’armée israélienne a affirmé que cette attaque avait été « déjouée ».

Le G7, dont la France est membre, tiendra une réunion en vidéo-conférence dimanche après-midi pour discuter de cette attaque. Le gouvernement italien, président actuel du G7, a souligné la nécessité d’éviter une escalade militaire et de promouvoir la prudence. Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra également une réunion d’urgence, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ayant qualifié cette situation d' »escalade grave ».

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France

Fonction publique : Stanislas Guerini veut « lever le tabou du licenciement »

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Fonction publique : Stanislas Guerini veut « lever le tabou du licenciement »

Le ministre de la Transformation et de la Fonction publique a ouvert, mardi 9 avril, la concertation avec les collectivités, les hôpitaux et les syndicats pour réformer la fonction.

C’est une petite phrase qui suscite l’ire des syndicats. Stanislas Guerini a lancé, ce mardi 9 avril à Paris, la concertation autour de la réforme de la fonction publique, qui doit être présentée en conseil des ministres, cet automne. Ce projet de loi vise notamment à accentuer la rémunération des fonctionnaires au mérite et faciliter les mutations dans les trois branches de la fonction (État, collectivité, hôpitaux).

« Je veux qu’on lève le tabou du licenciement dans la fonction publique », a confié le ministre de la Transformation et de la Fonction publique, pointant du doigt une « culture de l’évitement sur ces sujets-là ».

« C’est un dévoiement du statut de la fonction publique que de considérer que, au nom de la garantie de l’emploi, on ne puisse pas se séparer d’un agent qui ne ferait pas son boulot. La justice, c’est de récompenser les agents qui sont engagés et de sanctionner ceux qui ne font pas suffisamment leur travail », a-t-il ajouté.

Selon les chiffres du ministère, rapportés par Le Parisien, treize licenciements pour insuffisance professionnelle ont eu lieu en 2023 dans la fonction publique, pour 2,5 millions d’agents.

Dans un document présenté ce mardi aux syndicats et aux employeurs, le gouvernement a détaillé une série de mesures qu’il envisage de glisser dans son projet de loi : maintien systématique de la rémunération en cas de mutation, octroi facilité d’un « emploi pérenne » aux apprentis, élargissement de la palette de sanctions face à une « insuffisance professionnelle »…

« Le statut de la fonction publique, ce n’est pas le statu quo, ce n’est pas l’égalitarisme. Il faut le faire évoluer, le moderniser. On a des agents pleinement dans le XXI siècle, mais un système qui est parfois resté bloqué dans les années 1980 », appuie le ministre.

Les huit syndicats ont dénoncé, lundi 8 avril, dans un communiqué commun une réforme « dogmatique » et qui ne répondrait « à aucune des préoccupations des agents publics ». L’Unsa-FP juge notamment que les priorités pour les agents sont « celles de leur pouvoir d’achat et de leurs conditions de travail ». « Plutôt qu’un projet de loi, c’est un engagement budgétaire qui est nécessaire », soutient-il.

La concertation doit se poursuivre jusqu’à l’été, avant une présentation du projet de loi à la rentrée. Deux autres réunions plénières avec les syndicats doivent se tenir le 14 mai et le 20 juin prochains.

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