Un mélange de recueillement et d’hommages spontanés a envahi la cathédrale parisienne, où fidèles et visiteurs ont partagé leur chagrin et leur admiration pour le défunt pontife.
Devant les portes de Notre-Dame de Paris, une foule silencieuse se pressait ce lundi, entre tristesse et respect. L’annonce du décès du pape François, survenu au lendemain des célébrations pascales, a profondément marqué les esprits. Pour beaucoup, le symbole est fort : le souverain pontife s’est éteint après avoir célébré une dernière fois la résurrection du Christ, comme un ultime message d’espoir.
À l’entrée de la cathédrale, les visiteurs non croyants se voyaient refuser l’accès, réservé ce jour-là aux participants de la messe commémorative. À l’intérieur, un portrait du pape trônait près du cierge pascal, entouré de dizaines de bougies allumées en sa mémoire. Les mots du recteur-archiprêtre ont résonné sous les voûtes, saluant un homme qui « osait bousculer les conventions pour se rapprocher des plus fragiles ».
Sur le parvis, les réactions étaient unanimes. « Il incarnait l’ouverture et la bienveillance », confiait une touriste canadienne, les yeux embués. Un jeune Français de 15 ans ajoutait : « Pour nous, il était un modèle. » Parmi les plus émus, un guide colombien ne parvenait à retenir ses larmes en évoquant l’engagement du pape envers les marginalisés.
À 11 heures, les cloches de Notre-Dame ont retenti 88 fois, une pour chaque année de la vie du défunt. Sous un ciel gris, ce geste solennel a scellé un moment de recueillement collectif. Plusieurs messes et veillées étaient prévues dans la soirée, prolongeant cet hommage à celui qui, jusqu’au bout, aura incarné une Église tournée vers le monde.
Pour beaucoup, comme ce pèlerin venu de Mayenne, la coïncidence entre Pâques et la disparition du pape n’était pas un hasard : « Il a tenu jusqu’à cette fête de renaissance. Maintenant, il peut reposer en paix. » Une pensée partagée par tous ceux qui, croyants ou simples passants, ont choisi de s’arrêter un instant pour honorer sa mémoire.