Monde
Monde – Corée: Séoul et Pyongyang procèdent à des tirs de missiles balistiques le même jour
La Corée du Nord et la Corée du Sud ont procédé toutes deux mercredi à des tirs de missiles dans ce qui ressemble à une véritable course à l’armement entre ces deux pays toujours techniquement en guerre.
Le lancement d’un missile balistique depuis un sous-marin par la Corée du Sud a été supervisé par le président Moon Jae-in.
Il est intervenu quelques heures après le lancement par Pyongyang de deux missiles balistiques vers la mer.
Le Sud est ainsi devenu mercredi le septième pays au monde à disposer de cette technologie de pointe, une avancée stratégique de taille pour Séoul qui possède désormais une longueur d’avance en termes de capacité militaire sur son voisin du Nord.
Ce dernier est soumis à des sanctions internationales en raison de ses programmes d’armes nucléaires et de missiles balistiques interdits.
« Le fait d’avoir deux Corées qui effectuent des tirs d’essai de missiles balistiques le même jour relève d’un timing extraordinaire », a déclaré John Delury, professeur à l’université Yonsei.
« Cela montre bien qu’il y a une course aux armements dans cette région à laquelle tout le monde doit prêter attention ».
Le missile a été tiré depuis le sous-marin Ahn Chang-ho, récemment mis en service, et a parcouru la distance prévue avant d’atteindre sa cible, a indiqué la Maison bleue, siège de la présidence sud-coréenne.
La possession d’un missile balistique mer-sol (SLBM) est « très significative en termes de dissuasion », a-t-elle souligné.
Tous les pays disposant de SLBM sont dotés de l’arme nucléaire.
Quelques heures auparavant, le Nord a tiré « deux missiles balistiques de courte portée depuis la province de Pyongan Sud (centre) en direction de l’est vers la mer », a déclaré l’état-major interarmées de Séoul dans un communiqué.
Ils ont parcouru environ 800 kilomètres à une altitude maximale d’environ 60 kilomètres.
« Renouer le dialogue »
Il s’agit du deuxième tir de Pyongyang en moins d’une semaine, selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA qui avait fait état lundi du lancement d’un « missile de croisière longue portée » au cours du week-end. Elle avait fait état d' »armes stratégiques de grande importance ».
Les tirs de mercredi du Nord comme du Sud sont intervenus au moment où le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, est à Séoul pour s’entretenir avec son homologue sud-coréen.
S’exprimant avant l’annonce de ces tirs, le ministre a dit espérer que tous les pays contribueraient « à la paix et à la stabilité dans la péninsule coréenne », selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, les invitant « tous à travailler ensemble à renouer le dialogue ».
Pour les analystes, ces tirs sont un signal destiné à la Chine, principal allié diplomatique et partenaire commercial du Nord bien que les relations entre les deux pays soient parfois tendues.
Après son arrivée au pouvoir fin 2011, l’actuel dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un, a attendu plus de six ans avant de se rendre en Chine mais s’est ensuite entretenu à plusieurs reprises avec le président chinois Xi Jinping. Pékin considère que le Nord fait partie intégrante de sa sphère d’influence.
Message indirect à la Chine
Yang Moo-jin, professeur à l’Université des études nord-coréennes, estime que les tirs de mercredi « ressemblent à un message indirect de la Corée du Nord et même à une demande adressée à Pékin pour que la péninsule coréenne soit traitée par la Chine comme un dossier prioritaire ».
« Dans le même temps, Pyongyang semble affirmer et souligner que la Corée du Nord prend la tête sur le dossier de la péninsule coréenne », a-t-il ajouté.
La Corée du Nord est sous le coup de nombreuses sanctions en raison de ses programmes d’armes nucléaires et de missiles balistiques interdits.
Environ 28.500 soldats américains sont déployés en Corée du Sud pour défendre ce pays contre le Nord.
Pyongyang est actuellement plus que jamais isolé depuis la fermeture de ses frontières en début d’année dernière pour empêcher la propagation du coronavirus.
Ses pourparlers avec les États-Unis sont dans l’impasse depuis l’échec du sommet de 2019 à Hanoi entre le dirigeant nord-coréen et le président américain de l’époque Donald Trump sur l’allègement des sanctions – et ce que Pyongyang serait prêt à abandonner en retour.
En début de semaine, les représentants spéciaux des Etats-Unis, du Japon et de la Corée du Sud pour la Corée du Nord se sont rencontrés à Tokyo.
« Nous espérons que la République populaire démocratique de Corée répondra positivement à nos multiples offres de rencontres sans conditions préalables », a réitéré le représentant américain, Sung Kim.
Les États-Unis sont disposés à « s’attaquer aux problèmes humanitaires, indépendamment des progrès réalisés en matière de dénucléarisation », dans le respect des règles internationales, a-t-il ajouté.
Depuis l’arrivée de Kim Jong Un à la tête du pays, les programmes en matière d’armement ont progressé, mais Pyongyang n’a procédé à aucun essai nucléaire ou tir de missile balistique intercontinental depuis 2017.
En janvier, lors d’une parade militaire à Pyongyang, la Corée du Nord a fait défiler quatre de ces missiles, « l’arme la plus puissante du monde » selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA.
Les photos les plus récentes publiées par la Corée du Nord de lancements depuis des sous-marins, remontent à 2019. Les analystes s’accordent cependant à dire qu’il s’agissait d’une plateforme fixe ou d’une barge submersible, plutôt que d’un sous-marin.
Monde
Mexique: Sheinbaum officiellement investie première présidente
Claudia Sheinbaum, ancienne maire de Mexico, a officiellement pris ses fonctions en tant que première présidente de l’histoire du Mexique ce mardi. Elle a prêté serment devant le Congrès et s’est engagée à poursuivre les politiques de son prédécesseur, tout en affirmant sa volonté de garantir les libertés et la justice sociale.
Claudia Sheinbaum, 62 ans, a fait son entrée dans l’histoire en devenant la première femme présidente du Mexique, succédant à Andres Manuel Lopez Obrador. Après avoir prêté serment devant les députés et sénateurs réunis, elle a affirmé avec émotion : « Je suis mère, grand-mère, scientifique, et à partir d’aujourd’hui, présidente par la volonté du peuple du Mexique ». Son élection, marquée par un large soutien populaire avec près de 60 % des voix, est un moment historique pour le pays.
Sous la bannière du parti de gauche au pouvoir, Morena, Sheinbaum a bénéficié de l’héritage laissé par son prédécesseur, Lopez Obrador, qui demeure très populaire. Avec 36 millions de voix, elle devient la candidate la mieux élue de l’histoire mexicaine, portée par des slogans comme « D’abord les pauvres » et « austérité républicaine ». Son programme s’articule autour de la continuité des réformes sociales et économiques initiées sous le mandat précédent.
En matière de sécurité, l’un des dossiers les plus épineux au Mexique, la nouvelle présidente a réaffirmé sa volonté de lutter contre la narco-violence. Face à un bilan de plus de 400 000 morts et 100 000 disparus depuis 2006, elle a mis l’accent sur le renforcement des services de renseignement et de la Garde nationale, qui passera désormais sous le contrôle de la Défense. Cette décision a suscité des préoccupations, notamment de la part de l’ONU, qui a souligné l’importance de ne pas militariser la sécurité publique.
Claudia Sheinbaum a également rassuré les investisseurs nationaux et internationaux, en promettant un cadre économique stable et sécurisé. « Notre gouvernement garantira toutes les libertés », a-t-elle insisté, rejetant les accusations d’autoritarisme.
Son élection intervient dans un contexte de réforme controversée du pouvoir judiciaire, qui prévoit, à partir de 2025, l’élection populaire des juges, une première mondiale qui inquiète notamment les États-Unis. Cependant, le président américain Joe Biden a réaffirmé son engagement à collaborer avec le Mexique, soulignant les liens profonds qui unissent les deux nations.
Claudia Sheinbaum succède à Lopez Obrador, son mentor, et prend la tête d’un pays confronté à de nombreux défis, notamment les relations bilatérales avec les États-Unis, les questions de sécurité, et la gestion des catastrophes naturelles. Dès mercredi, la nouvelle présidente se rendra à Acapulco pour évaluer les dégâts causés par l’ouragan John, qui a récemment frappé le Mexique, faisant 15 morts.
Cet événement marque une nouvelle ère pour le Mexique, avec une dirigeante déterminée à poursuivre l’œuvre de son prédécesseur tout en adressant les préoccupations sociales, économiques et sécuritaires du pays.
Europe
Julian Assange plaide pour la liberté d’informer lors d’une audition au Conseil de l’Europe
Dans sa première apparition publique depuis sa libération, Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, a appelé à la défense de la liberté d’informer. Se décrivant comme victime d’une persécution par les États-Unis, il a insisté sur l’importance de continuer à lutter pour la vérité.
Mardi, Julian Assange, qui a passé plus d’une décennie cloîtré entre l’ambassade d’Équateur à Londres et la prison de Belmarsh, est intervenu devant une commission du Conseil de l’Europe à Strasbourg. Cette audition, consacrée à l’impact de sa détention et de sa condamnation sur les droits de l’homme, marque sa première déclaration publique depuis sa sortie de prison en juin dernier. Arrivé tôt dans la matinée, il a été accueilli par des applaudissements à son entrée dans l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), levant le poing en signe de détermination.
Durant son discours, Assange a exprimé ses regrets quant à l’évolution des conditions de transparence et de liberté d’expression. « Dire la vérité est de plus en plus stigmatisé, attaqué et affaibli », a-t-il affirmé. Il a également insisté sur le fait que sa libération n’était pas le résultat d’un système judiciaire juste, mais d’un plaidoyer en faveur du journalisme.
Condamné pour avoir publié des documents classifiés révélant les opérations militaires et diplomatiques américaines, Assange avait, en juin dernier, conclu un accord de plaider-coupable avec la justice américaine. Cet accord lui a permis de purger une peine déjà effectuée en détention provisoire et d’éviter une longue incarcération aux États-Unis. De retour en Australie depuis sa libération, il a toutefois réitéré devant le Conseil de l’Europe que son emprisonnement résultait de persécutions politiques, en lien avec son travail pour WikiLeaks.
Assange a rappelé les débuts de WikiLeaks en 2010, lorsque le site avait publié des centaines de milliers de documents sensibles, révélant des abus, des exécutions extrajudiciaires et des opérations de collecte de renseignements. Si ces révélations lui ont valu le soutien des défenseurs de la liberté de la presse, elles lui ont aussi attiré les foudres des autorités américaines, qui l’accusent d’avoir mis des vies en danger.
Dans un appel poignant, il a exhorté les institutions comme l’APCE à faire en sorte que des situations similaires ne se reproduisent pas, appelant à la défense de la liberté d’expression et à la poursuite de la quête de vérité. Il a également mis en garde contre l’influence d’une minorité d’individus cherchant à faire taire les voix critiques.
Alors que l’APCE doit débattre de son cas sur la base d’un rapport le qualifiant de « prisonnier politique », le plaidoyer de Julian Assange pourrait avoir un impact sur sa demande de grâce présidentielle auprès de Joe Biden.
Monde
A l’ONU, Macron somme Israël et le Hezbollah de cesser le feu
Emmanuel Macron a exhorté Israël et le Hezbollah à mettre un terme immédiat à leurs affrontements, avertissant que cette escalade au Proche-Orient représente une menace directe pour la stabilité mondiale.
Mercredi, lors de son discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies, Emmanuel Macron a lancé un appel pressant à Israël et au Hezbollah pour qu’ils cessent immédiatement leurs hostilités. Selon lui, l’escalade en cours entre ces deux acteurs pourrait précipiter une crise régionale aux conséquences dévastatrices et imprévisibles. « La priorité absolue est de stopper cette montée en violence qui menace directement la paix dans toute la région », a déclaré le président français, qui s’est engagé dans des efforts diplomatiques pour éviter l’embrasement.
Depuis lundi, les tensions, jusqu’ici larvées, se sont transformées en affrontements directs, avec des frappes aériennes massives d’Israël contre des positions du Hezbollah au Liban. Ces opérations ont déjà fait des centaines de morts et provoqué l’exode de milliers de civils. Le Hezbollah, mouvement chiite libanais soutenu par l’Iran et allié du Hamas, a pour la première fois tiré un missile en direction de Tel-Aviv, marquant une nouvelle étape dans l’intensification des violences.
Emmanuel Macron, qui a longtemps été un médiateur actif dans la crise politico-économique que traverse le Liban, a adressé un message de soutien au peuple libanais, victime collatérale de ce nouveau cycle de violence. Il a fustigé les actions du Hezbollah, accusant le groupe de « prendre depuis trop longtemps le risque insoutenable d’entraîner le Liban dans la guerre ». Cependant, il a également mis en garde Israël contre une extension incontrôlée de ses opérations militaires, jugeant que cela pourrait aggraver une situation déjà désastreuse.
« La France exige le respect par chacun de ses obligations le long de la Ligne bleue », a martelé le président, faisant référence à la frontière tracée par l’ONU entre Israël et le Liban. Cette ligne de démarcation, régulièrement violée par des incursions armées, est au cœur des tensions actuelles.
Emmanuel Macron a assuré que la France, en partenariat avec les États-Unis, travaille activement à la mise en place d’une solution diplomatique pour éviter un embrasement régional. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères récemment nommé, a révélé que Paris œuvrait pour obtenir un cessez-le-feu temporaire de 21 jours entre Israël et le Hezbollah, le temps de lancer des négociations. Le ministre se rendra au Liban dans les prochains jours pour renforcer ces efforts.
Cependant, la situation reste complexe. Le Hezbollah exige un cessez-le-feu à Gaza pour suspendre ses opérations, tandis qu’Israël, de son côté, maintient sa volonté de détruire les infrastructures militaires du Hamas, groupe allié du Hezbollah. Cette divergence de conditions rend difficile toute avancée immédiate vers la paix.
Emmanuel Macron a également pris soin de condamner « avec la plus grande fermeté » l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas contre Israël le 7 octobre dernier, qui a coûté la vie à 48 citoyens français parmi les victimes. Cependant, il a également souligné l’ampleur des pertes humaines causées par les représailles israéliennes à Gaza, les qualifiant de « scandale pour l’humanité ». « Trop d’innocents sont morts », a-t-il déclaré, dénonçant des violences qui « alimentent la haine et le ressentiment ».
Le président français a conclu son discours en réaffirmant la nécessité pour les grandes puissances mondiales d’agir ensemble pour préserver la paix, tout en plaidant pour une lutte renforcée contre la pauvreté, les inégalités et les effets du changement climatique, qu’il a qualifiés de facteurs aggravants de la fragmentation mondiale.
Alors que les relations entre Paris et Tel-Aviv demeurent tendues, Emmanuel Macron a néanmoins insisté sur la nécessité d’un dialogue avec toutes les parties impliquées. Il a rencontré le président américain Joe Biden et Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, pour discuter de solutions potentielles, mais les négociations avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’annoncent plus difficiles.
-
ÉconomieEn Ligne 4 jours
Budget 2025 : le gouvernement prévoit de taxer les transports les plus polluants
-
FranceEn Ligne 3 jours
Ouragan Kirk : la France se prépare à des vents violents et des intempéries la semaine prochaine
-
ÉconomieEn Ligne 6 jours
Casino : 21 magasins dans toute la France vont mettre la clef sous la porte
-
FranceEn Ligne 5 jours
Michel Barnier annonce cinq chantiers clés dans son discours de politique générale
-
EuropeEn Ligne 6 jours
Julian Assange plaide pour la liberté d’informer lors d’une audition au Conseil de l’Europe
-
ÉconomieEn Ligne 4 jours
La Cour des comptes suggère de supprimer 100 000 emplois dans les collectivités locales
-
MondeEn Ligne 5 jours
Mexique: Sheinbaum officiellement investie première présidente
-
SportsEn Ligne 4 jours
Ligue des Champions : Le LOSC renverse le Real Madrid dans un exploit légendaire