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Matteo Salvini traite Emmanuel Macron de « fou », tensions renouvelées entre Rome et Paris

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Matteo Salvini traite Emmanuel Macron de « fou », tensions renouvelées entre Rome et Paris

Lors d’un déplacement à Milan le 7 mars 2025, Matteo Salvini, vice-premier ministre italien, a qualifié Emmanuel Macron de « fou », critiquant ses propositions sur la défense européenne et l’Ukraine.



Matteo Salvini, vice-premier ministre italien et figure de proue de l’extrême droite, a une nouvelle fois visé Emmanuel Macron en le qualifiant de « fou » lors d’un déplacement à Milan ce vendredi. Cette sortie intervient alors que les tensions entre les deux hommes s’accentuent autour de la guerre en Ukraine et des projets de défense européenne portés par le président français.

Salvini n’a pas mâché ses mots. Il a reproché à Macron de « pousser l’Europe à la guerre avec la Russie » en raison de ses récentes propositions, notamment celle d’étendre le parapluie nucléaire français à l’échelle européenne. « Si l’Italie veut investir dans sa sécurité nationale, elle n’acceptera jamais une armée européenne sous les ordres de ce fou de Macron qui parle de guerre nucléaire », a-t-il lancé. Dans la foulée, il a ironisé sur le chef de l’État français, estimant qu’il chercherait à « donner un sens » à la fin de son second mandat, mais « pas au détriment de nos enfants ».

Ce n’est pas la première fois que Salvini s’en prend ainsi à Macron. L’année dernière, il avait déjà utilisé ce terme pour critiquer l’idée d’envoyer des troupes européennes en Ukraine, suggérant même au président français de « se faire soigner ». Depuis le début du conflit ukrainien en 2022, le leader de la Ligue s’oppose régulièrement à l’aide militaire italienne à Kiev, une position qui tranche avec son passé de soutien à Vladimir Poutine – un accord ayant été signé en 2017 entre son parti et Russie unie.

Selon une dépêche de l’AFP, Salvini a également profité de cette occasion pour opposer sa vision à celle de Macron, déclarant : « Zelensky demande la paix, Trump œuvre pour la paix, Poutine veut la paix », tout en pointant du doigt « un fou » à Paris et Bruxelles. Ces mots visent aussi Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, souvent dans le viseur du dirigeant italien.

Cette rhétorique contraste avec la ligne plus modérée de Giorgia Meloni, cheffe du gouvernement italien, qui privilégie une posture atlantiste et un soutien à l’Ukraine. Salvini, lui, continue de cultiver son image d’opposant aux élites européennes, ravivant les divergences au sein de l’Union sur la gestion du conflit russo-ukrainien. Pendant ce temps, Macron, qui a réaffirmé jeudi son intention de poursuivre jusqu’à la fin du semestre des discussions sur la coopération nucléaire en Europe, reste une cible privilégiée de ces attaques.

Cet échange illustre une fois de plus les fractures profondes qui traversent le continent, entre partisans d’une fermeté face à la Russie et ceux qui prônent une désescalade, sur fond de rivalités politiques nationales.




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