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Marineland d’Antibes : une vidéo choquante relance le débat sur le sort des cétacés captifs

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Des images tournées par drone révèlent des conditions de vie alarmantes pour les orques et dauphins, alors que leur transfert vers un autre parc reste bloqué.

Une séquence filmée récemment au Marineland d’Antibes a provoqué une vive émotion. Les images, captées par un drone, montrent les deux dernières orques et les dauphins du parc évoluant dans des bassins envahis par les algues, au milieu d’installations désertées. L’ONG TideBreakers, à l’origine de cette diffusion, dénonce une situation critique pour ces animaux, coincés dans des infrastructures qu’elle qualifie de « délabrées ».

La direction du parc se défend en assurant que les bassins font l’objet d’un entretien rigoureux, avec une équipe de cinquante employés dédiée aux soins des cétacés. Elle explique que la prolifération saisonnière des algues, liée au réchauffement de l’eau, est un phénomène naturel et sans danger, régulièrement maîtrisé par un nettoyage manuel. Des clichés antérieurs confirment d’ailleurs la présence récurrente de ces végétaux aquatiques.

Pourtant, la polémique enfle sur les réseaux sociaux, où la vidéo a été massivement partagée. Certains salariés du parc auraient même reçu des menaces, selon la direction. Dans l’impasse depuis le refus des autorités espagnoles d’accueillir les orques dans un parc de Tenerife, le Marineland cherche désespérément une solution. Le gouvernement français, opposé à un transfert au Japon, plaide pour la création d’un sanctuaire marin en Europe, mais aucun projet concret n’a encore vu le jour.

Les associations de défense animale, comme One Voice ou Sea Shepherd, s’inquiètent particulièrement pour la santé des deux orques restantes, Wikie et Keijo, après le décès de deux autres spécimens ces derniers mois. Elles proposent d’intervenir sur place pour évaluer leur état et participer financièrement à leur prise en charge.

L’idée d’un sanctuaire, bien que soutenue par plusieurs parties, soulève des questions pratiques et financières. Un tel dispositif nécessiterait des infrastructures adaptées, un personnel qualifié et un budget annuel estimé à plusieurs millions d’euros. En l’absence de structure opérationnelle, les cétacés du Marineland, incapables de retrouver la vie sauvage, restent condamnés à une captivité prolongée, sous le feu des critiques.

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