Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Maduro accuse Bukele de « violations systématiques » contre les migrants vénézuéliens

Article

le

Le président vénézuélien dénonce avec virulence l’incarcération de ses ressortissants au Salvador, qualifiant ces détentions de « crime contre l’humanité ».

Nicolas Maduro a vivement condamné son homologue salvadorien, Nayib Bukele, l’accusant de bafouer les droits fondamentaux des migrants vénézuéliens détenus dans son pays. Lors de son émission télévisée hebdomadaire, le dirigeant vénézuélien a exigé la libération immédiate et sans condition de ces individus, qu’il décrit comme victimes d’une « disparition forcée ». Il a également réclamé des preuves concrètes quant aux accusations pesant contre eux, ainsi que l’accès à une défense légale.

Cette sortie intervient après la proposition de Bukele d’un échange de prisonniers : 252 Vénézuéliens incarcérés au Salvador contre un nombre équivalent de détenus politiques au Venezuela. Une initiative qualifiée d’ »humanitaire » par le Salvador, mais rejetée avec fermeté par Caracas. Les autorités vénézuéliennes affirment que leurs ressortissants sont enfermés sans procédure légale, contrairement, selon elles, aux personnes arrêtées au Venezuela pour des motifs sécuritaires, comme des tentatives d’assassinat ou des actes terroristes.

La situation s’envenime alors que le Salvador a récemment accueilli des centaines de migrants expulsés des États-Unis, dont une majorité de Vénézuéliens soupçonnés d’appartenir à des réseaux criminels. Une politique soutenue par l’administration Trump, qui a invoqué une loi datant de 1798 pour justifier ces mesures. Cependant, la Cour suprême américaine a temporairement suspendu ces expulsions, suscitant la colère de l’ancien président, qui a dénoncé une obstruction judiciaire.

Les défenseurs des droits humains s’alarment de ces détentions arbitraires, mettant en cause des critères flous, comme la simple présence de tatouages, pour cibler les expulsés. La Colombie a également demandé la restitution de ses ressortissants, ajoutant une dimension régionale à ce différend déjà tendu.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus