Le président français se rend sur l’île pour évaluer l’impact sanitaire du chikungunya et les conséquences désastreuses du cyclone Garance.
Emmanuel Macron entame ce mardi une visite cruciale à La Réunion, où deux crises majeures exigent une réponse immédiate. D’un côté, une épidémie de chikungunya frappe durement la population, avec six décès recensés depuis janvier et près de 100 000 contaminations potentielles. De l’autre, les stigmates du cyclone Garance, survenu fin février, ont laissé derrière lui des dégâts estimés à 250 millions d’euros, dont une large part affecte le secteur agricole déjà fragilisé par une sécheresse persistante.
La campagne de vaccination contre le virus, transmis par le moustique tigre, a été lancée avec l’arrivée de 40 000 doses du vaccin Ixchiq, prioritairement destinées aux personnes âgées et vulnérables. Le chef de l’État a salué cette initiative, soulignant que la France se positionnait comme pionnière dans l’acquisition de ce traitement récent. Toutefois, les structures hospitalières locales, en tension constante, réclament des renforts médicaux pour faire face à l’afflux quotidien de patients.
Sur le front agricole, les pertes sont colossales, notamment pour la filière canne à sucre, pilier économique de l’île. Les exploitants, doublement éprouvés par le cyclone Bilal en 2024 et maintenant par Garance, attendent des mesures concrètes pour relancer leur activité. Cette visite est également l’occasion pour Macron de réaffirmer le rôle stratégique de La Réunion dans la zone indo-pacifique, avec un renforcement militaire annoncé de 200 soldats supplémentaires.
En marge de ce déplacement, le président abordera les enjeux de souveraineté alimentaire lors du sommet de la Commission de l’océan Indien à Madagascar, où la présence française vise à consolider son influence face aux autres puissances régionales. Un agenda chargé, qui illustre l’urgence des défis à relever pour ce territoire d’outre-mer.