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Économie

L’océan, nouvel eldorado minier : enjeux et controverses

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Les profondeurs marines recèlent des trésors métallifères convoités, mais leur exploitation soulève de vives inquiétudes écologiques.

Les fonds océaniques cachent des ressources minérales précieuses, formées sur des millénaires. Trois types de gisements suscitent l’intérêt des industriels : les nodules polymétalliques, semblables à des galets et riches en manganèse, cobalt ou cuivre ; les encroûtements cobaltifères, accrochés aux reliefs sous-marins ; et les sulfures polymétalliques, concentrés près des sources hydrothermales. Ces métaux, indispensables aux batteries électriques et aux infrastructures énergétiques, pourraient réduire la dépendance aux mines terrestres, souvent synonymes de dégradation environnementale et de conditions de travail précaires.

Pourtant, l’extraction en milieu abyssal inquiète. Ces écosystèmes méconnus, essentiels à la régulation du climat, abritent une biodiversité fragile. Les scientifiques redoutent des dommages irréversibles : destruction d’habitats, pollution sonore, dispersion de sédiments toxiques. Face à ces risques, plusieurs pays, dont la France et l’Allemagne, plaident pour un moratoire, tandis que des entreprises comme The Metals Company tentent de devancer les régulations en visant une exploitation dès 2025.

Le cadre juridique reste flou. Si l’Autorité internationale des fonds marins supervise les eaux internationales, les tensions entre industriels et écologistes retardent l’adoption de règles strictes. Certains États, comme la Norvège ou la Chine, avancent discrètement dans leurs zones économiques exclusives, accentuant la pression pour une exploitation commerciale. Entre promesse économique et péril écologique, l’avenir des mines sous-marines se joue dans une course contre la montre.

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