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L’Iran et l’Europe relancent le dialogue sur le nucléaire sous pression américaine

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Les discussions se sont intensifiées à Istanbul entre Téhéran et les puissances européennes, alors que Washington exige des avancées rapides.

Des échanges clés ont eu lieu ce week-end entre les représentants iraniens et les diplomates européens, dans un contexte de tensions persistantes autour du programme nucléaire de la République islamique. Ces pourparlers interviennent après une série de rencontres indirectes entre l’Iran et les États-Unis, médiatisées par Oman, visant à relancer un accord sur la limitation des activités atomiques.

L’enjeu est de taille : les Occidentaux, emmenés par Washington, redoutent que Téhéran ne développe l’arme nucléaire, une accusation fermement rejetée par les autorités iraniennes, qui affirment ne poursuivre que des objectifs civils. L’accord de 2015, qui encadrait strictement l’enrichissement d’uranium en échange d’une levée des sanctions, a été fragilisé par le retrait unilatéral des États-Unis en 2018. Depuis, les négociations butent sur les conditions d’un éventuel retour à un cadre commun.

Lors des discussions à Istanbul, les Européens ont réaffirmé leur engagement en faveur d’une solution diplomatique, tout en soulignant l’urgence de progresser. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a évoqué des échanges constructifs sur la levée des sanctions économiques, tout en niant avoir reçu une proposition écrite des Américains, contrairement à ce qu’affirment certaines sources outre-Atlantique.

La pression monte cependant. Le président américain a récemment averti que le temps était compté pour Téhéran, tout en évoquant une possible issue positive. De son côté, l’Iran a laissé entendre qu’il pourrait accepter des concessions temporaires sur son enrichissement d’uranium, actuellement à 60 %, bien au-delà des limites fixées en 2015.

Dans ce bras de fer diplomatique, les Européens jouent un rôle d’intermédiaire délicat, cherchant à éviter une escalade tout en maintenant la pression sur Téhéran. La balle est désormais dans le camp iranien, qui doit choisir entre une normalisation sous conditions ou le risque de nouvelles sanctions.

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