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Société

Lettres au père Noël: des cadeaux, des SOS et des masques contre le Covid

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Au secrétariat du Père Noël, à Libourne (Gironde), en « plein rush », une armée de lutins verts répond à plus d’un million de lettres contenant comme d’habitude des listes de cadeaux et de rêves à exaucer mais aussi, à l’heure du Covid, des masques pour le jour J de la distribution au pied du sapin.

A J-14, le secrétariat met les bouchées doubles pour répondre aux fans du père Noël. « Il y a énormément de travail, on est en plein rush », assure Jamila, superviseure au secrétariat du père Noël pour la 4e année consécutive.

Dès la fin de l’été, puis avec une moyenne de 30.000 par jour jusqu’à fin décembre, les courriers de petits et grands enfants, francophones ou non, de 124 pays affluent ici, dans ce centre de tri situé, non pas au pôle Nord, mais à Libourne, dans la banlieue viticole de Bordeaux. Des lettres, cartes postales et dessins s’entassent par pile devant les dizaines de lutins et lutines mobilisés pour cette opération renouvelée depuis 1962 par la poste.

Parmi les lutins (en contrats courts), Michèle, 58 ans, est venue prêter main forte une année de plus, sa « 11e fois », pour le plaisir d’éplucher des lettres, souvent « très joyeuses ». Et d’y répondre.

Comme Michèle, les lutins ont tous revêtu leurs habits aux couleurs de Noël, un vert sapin pour leur polaire et bonnet. Mais jamais ils n’avaient eu à porter de masque barrière, rouge celui-ci. Avec le Covid, le secrétariat s’est lui aussi adapté. « Malgré la situation sanitaire, on a toujours autant de lutins à pied d’oeuvre », soit une soixantaine de personnes réparties cette année dans trois salles au lieu de deux, pour respecter la distanciation physique, explique Antoine Thépaut, directeur du service client courrier à Libourne.

« Père Noël, lave-toi les mains ! »

Le secrétariat ouvre à la mi-novembre et les enfants ont jusqu’au 15 décembre pour faire parvenir gratuitement leur lettre au secrétariat où 1,2 million de courriers ont été traités en 2019. « Cette année, on a déjà répondu à 500.000 courriers. Ce n’est pas la situation sanitaire qui a empêché les enfants d’écrire, loin de là », constate le directeur.

Le coronavirus s’est d’ailleurs glissé dans les missives des bambins et de leurs aînés, « la première fois qu’un thème émerge », selon Jamila.

Ce Covid qui « les a impactés cette année (…) on le ressent dans les lettres (…) Les enfants s’inquiètent surtout que le père Noël ne puisse pas passer » déposer sa hotte s’il est infecté, assure la superviseure. D’où ces enveloppes dûment remplies de masques chirurgicaux ou d’attestation de sortie que le père Noël pourra utiliser le jour J.

Extrait d’une lettre envoyée par une classe maternelle: « Cher Père Noël, nous espérons que tu n’es pas enrhumé et que tu n’as pas attrapé le Covid. Maîtresse dit que comme tu es magique, tu es protégé des maladies. Lave-toi bien les mains quand même ».

Dans un autre courrier, un enfant émet son « voeu le plus cher »: « qu’il n’y ait plus le covid et que ma famille ne tombe pas malade (je m’inclus dedans) ».

Mais la grande majorité de courriers amène son lot de demandes plus classiques de cadeaux et des suppliques émouvantes ou drôles à tous âges. « Je suis désolée si j’ai fait des bêtises comme vider le gel de Papa (capillaire ou hydroalcoolique) avec mon frère », confie Léonie qui rêve d' »un château de princesse tout rose »

Pas de cadeau en revanche pour le petit coeur brisé de Camille, qui implore: « j’aimerais que toi Père Noël tu me rapportes Simon mon amoureux », qui a déménagé à Paris. « Je crois qu’il m’a oubliée ».

Ces « tantines » de 73 et 74 ans -« très respectables, belles et élégantes » – réclament elles au pied du sapin un « compagnon pas trop vieux », « avec un compte en banque bien fourni ».

En plus du courrier, les lutins reçoivent aussi des cartons remplis de décorations de Noël et de cadeaux « faits avec amour » dont certains iront orner la collection du musée de la Poste à Paris. « Ils nous donnent énormément, j’ai l’impression d’avoir 1,2 million d’enfants », s’amuse Jamila.

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France

Éducation : Après des mois de débats, le programme d’éducation à la sexualité publié

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Éducation : Après des mois de débats, le programme d'éducation à la sexualité publié

Le nouveau programme d’éducation à la sexualité, après des mois de débats, a été officiellement publié et sera mis en œuvre dès septembre 2025.

Après une longue période de discussions et de controverses, le ministère de l’Éducation nationale a dévoilé le premier programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. Ce programme, qui sera appliqué dans les écoles, collèges et lycées à partir de la prochaine rentrée, vise à répondre aux besoins éducatifs des jeunes en matière de sexualité et de relations interpersonnelles.

Le projet, initialement annoncé par l’ancien ministre Pap Ndiaye en septembre 2022, a fait l’objet de multiples consultations depuis mars 2024. Il a été contesté par des factions conservatrices et certains responsables politiques, notamment pour la mention de termes comme « identité de genre ». La version finale, publiée au Bulletin officiel de l’Éducation nationale, tente de trouver un équilibre entre l’expertise scientifique et les préoccupations sociétales.

Le programme impose un minimum de trois séances annuelles obligatoires dans tous les établissements, publics ou privés sous contrat. Bien que la loi de 2001 prévoyait déjà ces séances, leur application était jusqu’alors très limitée. Le ministère a souligné l’importance de ces sessions, affirmant leur soutien contre toute forme de pression ou de contestation.

L’éducation à la sexualité se décline en deux parties : une éducation à la vie affective et relationnelle dès l’école maternelle et élémentaire, puis une éducation élargie incluant la sexualité au collège et au lycée. Cette approche vise à préparer les élèves à une vie relationnelle et sexuelle saine et respectueuse.

Les réactions au sein du corps enseignant sont mitigées. Elisabeth Allain-Moreno, du SE Unsa, a salué cette publication comme une avancée significative pour l’éducation des jeunes. De son côté, Guislaine David, de la FSU Snuipp, a exprimé un soulagement face à la sortie de ce programme, bien que des inquiétudes subsistent quant à l’adéquation des moyens alloués. Jean-Rémi Girard, du Snalc, a reconnu l’équilibre du programme mais a déploré l’absence de temps dédié pour sa mise en œuvre.

Le programme reste flou quant à la désignation des enseignants responsables de ces séances, mentionnant seulement une « co-responsabilité » entre personnels enseignants et de santé. Cette imprécision pourrait poser des défis logistiques et pédagogiques. Le ministère prévoit néanmoins des formations pour les enseignants, y compris des ateliers pour les référents et un parcours d’auto-formation accessible.

En dépit de ces efforts, la question de la formation des enseignants reste un point sensible. Les critiques pointent un manque de ressources et de temps pour une mise en œuvre efficace. Les parents seront informés des objectifs annuels, mais plus de la teneur exacte des séances, ce qui pourrait susciter des inquiétudes quant à la transparence du programme.

Le nouveau programme d’éducation à la sexualité marque un tournant dans l’éducation française, cherchant à répondre à des besoins contemporains tout en naviguant dans un contexte social et politique complexe. Sa réussite dépendra de la capacité du système éducatif à former adéquatement ses enseignants et à assurer une mise en œuvre harmonieuse et inclusive.

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Économie

Nouveau barème d’impôts : ce qui va changer pour les Français en 2025

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Nouveau barème d'impôts : ce qui va changer pour les Français en 2025

Le gouvernement français a récemment approuvé un ajustement du barème de l’impôt sur le revenu pour l’année 2025, une mesure qui vise à protéger le pouvoir d’achat des contribuables face à l’inflation. Cette décision, issue d’un contexte politique tendu, s’inscrit dans une volonté de maintenir la stabilité fiscale pour les ménages.

L’adoption du budget 2025, après le rejet d’une motion de censure par l’Assemblée Nationale, a permis de réviser les seuils d’imposition, offrant ainsi une protection contre l’érosion du pouvoir d’achat due à l’inflation. Cette revalorisation du barème de 1,8 % répond directement à la nécessité de ne pas alourdir la charge fiscale des contribuables dont les revenus n’augmentent pas au-delà du taux d’inflation. En l’absence de cette réindexation, près de 380 000 foyers auraient vu leur impôt sur le revenu augmenter de manière significative.

Cette mesure n’est pas sans précédent, puisque chaque année, l’ajustement du barème fiscal est pratiqué pour tenir compte de l’inflation. Toutefois, la situation politique exceptionnelle ayant mené à la censure du gouvernement précédent avait initialement suspendu cette procédure. La récente approbation du budget 2025 a donc permis de rétablir cette pratique, offrant un répit fiscal à plusieurs centaines de milliers de contribuables.

De plus, cette revalorisation du barème a des implications directes sur le nombre de contribuables assujettis à l’impôt. Ainsi, 600 000 Français se trouveront désormais exemptés de l’impôt sur le revenu. Les seuils des tranches d’imposition ont également été revus à la hausse, offrant une meilleure correspondance avec les niveaux de revenus actuels. Par exemple, un contribuable dont les revenus annuels en 2024 seront inférieurs à 11 497 euros ne sera plus imposable, contre un seuil précédent de 11 294 euros. Ceux dont les revenus se situent entre 11 497 et 29 315 euros seront taxés à 11 %, et ceux entre 29 315 et 83 823 euros à 30 %.

Cette révision fiscale, bien que technique, reflète une volonté de maintenir une équité dans la fiscalité en période d’inflation. Elle témoigne également de l’importance accordée par le gouvernement à la justice fiscale et à la protection des classes moyennes et modestes face aux fluctuations économiques. Cependant, cette mesure, tout en étant bénéfique pour certains, ne répond pas à toutes les attentes des contribuables et pourrait nécessiter des ajustements supplémentaires pour s’adapter aux évolutions économiques futures.

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Société

Contrôles massifs des chauffeurs de cars scolaires : 49 positifs à l’alcool ou aux stupéfiants

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Contrôles massifs des chauffeurs de cars scolaires : 49 positifs à l’alcool ou aux stupéfiants

Après l’accident mortel de Châteaudun impliquant un chauffeur sous l’emprise du cannabis, le ministère de l’Intérieur a lancé une vaste opération de contrôle. Sur les 8 000 tests réalisés, 49 se sont révélés positifs, soulevant des inquiétudes sur la sécurité des transports scolaires.

Le drame survenu à Châteaudun le 30 janvier, où une adolescente de 15 ans a perdu la vie dans un accident de car, a mis en lumière une problématique alarmante. Le chauffeur impliqué ayant été contrôlé positif au cannabis, le ministère de l’Intérieur a immédiatement ordonné une campagne de tests à grande échelle sur les conducteurs de transports scolaires.

D’après les chiffres communiqués par François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, 8 000 tests ont été effectués, révélant 44 cas de consommation de stupéfiants et 5 d’alcoolémie. Un constat préoccupant qui a conduit Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, à exiger « la plus grande fermeté » de la part des préfets et des autorités en charge de la sécurité routière. « Pour la sécurité de nos enfants : tolérance zéro ! » a-t-il martelé sur X.

Si les cars scolaires sont censés être équipés d’éthylotests anti-démarrage, ces dispositifs présentent des limites : en plus d’être parfois absents ou défaillants, ils ne permettent pas de détecter la consommation de drogues. Cette situation relance le débat sur le renforcement des mesures de contrôle et des sanctions à l’encontre des conducteurs en infraction. Alors que la sécurité des trajets scolaires est une priorité, ces résultats pourraient inciter les autorités à durcir encore davantage les protocoles de surveillance et de prévention.

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