Sports
Le Tour de France 2021 est parti
C’est parti pour trois semaines ! Le peloton du Tour de France a quitté Brest, samedi peu après 12h30, pour une 108e édition du Tour de France, riche en incertitudes sportives mais plus apaisée qu’en 2020 sur le plan sanitaire.
Le champion du monde Julian Alaphilippe et les 183 autres coureurs, tous testés négatifs au Covid-19, se sont élancés pour les 197,8 kilomètres de la première étape jusqu’à Landerneau, où l’arrivée est attendue vers 17h20 sur les hauteurs de la Fosse-aux-Loups.
Le coup d’envoi, en présence notamment de l’ancien président de la République François Hollande, a été donné sous un ciel nuageux mais sans pluie, en présence d’un public nombreux lors du défilé à travers la ville de Brest.
Avec un taux d’incidence mesuré vendredi à 15,6 cas pour 100.000 habitants, le Covid-19 semble peu circuler en Bretagne à l’heure actuelle. Mais le masque reste recommandé sur le bord du parcours et un pass sanitaire est exigé des spectateurs souhaitant accéder aux zones de départ et d’arrivée des quatre premières étapes.
Alaphilippe est candidat au premier maillot jaune tout comme le Néerlandais Mathieu van der Poel, dont l’équipe Alpecin a été autorisée par l’Union cycliste internationale (UCI) à porter un maillot couleurs violine et jaune rappelant celui de son grand-père Raymond Poulidor, l’une des légendes du Tour.
Une exception pour Poulidor
L’UCI a déclaré « que le retentissement positif suscité par ce maillot spécial en l’honneur de l’un des plus grands noms du cyclisme justifie de faire une exception au règlement en autorisant à ce qu’il soit porté lors de la première étape ».
Poulidor, décédé en novembre 2019, est monté sur le podium du Tour de France à huit reprises, sans jamais porter le maillot jaune, dans les années 1960 et 1970.
Les deux premières étapes, dans le Finistère et dans les Côtes-d’Armor, proposent de nombreuses ascensions courtes et raides. Gare aux secondes perdues, d’autant que la course au maillot jaune est particulièrement indécise cette année.
« Le départ du Tour est super difficile », juge Primoz Roglic (Jumbo), le porteur du maillot jaune détrôné par Pogacar à la veille de l’arrivée à Paris en 2020.
Longue de près de 200 kilomètres, truffée d’ascensions courtes et raides, l’étape inaugurale entre Brest et Landerneau a des airs de classique. L’explosivité sera tout aussi précieuse le lendemain à Mûr-de-Bretagne.
Et qui dit punch dit Mathieu van der Poel, Julian Alaphilippe (Deceuninck), le champion de Belgique Wout van Aert (Jumbo) ou encore le champion d’Italie Sonny Colbrelli (Bahrain).
L’inconnue Alaphilippe
Alaphilippe a reçu une ovation jeudi à la présentation des équipes et van der Poel se sait attendu pour son premier Tour au pays de son grand-père.
« On me voit un peu comme un Français quand je cours ici, grâce à la popularité de mon papy », affirme +VDP+.
Candidats à la victoire finale, Roglic et Pogacar peuvent aussi frapper d’emblée.
‘Rog et Pog’ ont choisi deux approches opposées: le premier s’est concentré sur l’entraînement depuis la fin des classiques de printemps en avril, tandis que le second a préféré reprendre la compétition au début du mois.
Mais les 21 étapes, pour une distance de 3414 kilomètres, ne se résument pas à un match retour entre les deux grimpeurs puisque l’équipe britannique Ineos, lauréate de sept des neuf dernières éditions, s’aligne avec quatre atouts: l’ancien vainqueur gallois Geraint Thomas (2018), l’Equatorien Richard Carapaz, le Britannique Tao Geoghegan Hart et l’Australien Richie Porte.
« Avoir quatre hommes forts est formidable, ça nous laisse des cartes à jouer plus tard dans la course », soutient Thomas.
Reste l’inconnue Alaphilippe: le champion du monde, porteur du maillot jaune pendant quatorze jours en 2019, a jugé cette performance « difficile à reproduire ».
Mais au vu du parcours, moins montagneux que lors des dernières éditions, de son niveau en contre-la-montre et de son choix de ne pas s’aligner aux Jeux olympiques (23 juillet-8 août), l’hypothèse de le voir arriver en jaune à Paris est devenue un peu moins inenvisageable.
Sports
Ligue des Champions : Le LOSC renverse le Real Madrid dans un exploit légendaire
Dans une soirée inoubliable, le LOSC a réalisé l’impensable en battant le Real Madrid 1-0 au stade Pierre-Mauroy. Ce succès historique permet aux Lillois de marquer leur nom dans l’histoire de la Ligue des champions, en tenant tête à une équipe madrilène invaincue depuis neuf mois.
Le football réserve parfois des surprises, mais celle-ci restera gravée dans les mémoires des supporters du LOSC. Mercredi soir, devant un stade Pierre-Mauroy bouillant et à guichets fermés, les hommes de Bruno Genesio ont signé un exploit monumental, une victoire 1-0 face au Real Madrid, l’un des clubs les plus titrés de l’histoire de la Ligue des champions. Les Lillois, portés par une performance collective irréprochable, ont su résister aux assauts d’un Real Madrid pourtant redoutable, pour inscrire ce qui est sans doute l’une des plus grandes pages de leur histoire.
Dès le coup d’envoi, les Dogues ont affiché leurs intentions. Bien en place, ils ont pressé haut et gêné la relance madrilène, coupant court à toute tentative de domination des Merengues. Jonathan David, intenable, fut l’une des premières menaces en sollicitant deux fois Lunin dans la première demi-heure. Son opportunisme allait payer juste avant la pause, lorsqu’un pénalty est sifflé après une main d’Eduardo Camavinga dans la surface. Le Canadien ne tremble pas et envoie le ballon au fond des filets, permettant aux siens de rentrer aux vestiaires avec un avantage aussi mince que précieux.
En seconde période, le Real Madrid a tenté de renverser la vapeur. Le contrôle du ballon leur a progressivement appartenu, mais sans réel danger pour une équipe lilloise disciplinée et parfaitement organisée. Les entrées en jeu de Kylian Mbappé et Luka Modric n’ont pas suffi à bousculer la défense nordiste, qui a fait preuve d’une solidarité exemplaire. Chaque joueur s’est illustré dans les duels, à l’image de Tiago Santos, impérial avec 7 duels gagnés sur 11, et Edon Zhegrova, tout aussi brillant dans ses tâches défensives que créatives.
Le Real a tenté de forcer la décision, notamment avec les accélérations de Vinicius et quelques coups d’éclat de Jude Bellingham, mais rien ne semblait pouvoir ébranler la muraille lilloise. Le gardien Lucas Chevalier, héroïque tout au long de la rencontre, a su préserver son but, réalisant des arrêts décisifs dans les dernières minutes. Un coup de tête à bout portant de Güler semblait être l’égalisation tant attendue par les Merengues, mais Chevalier a répondu présent une fois de plus, signant ainsi son cinquième arrêt de la soirée.
Les dernières secondes de jeu furent éprouvantes, avec une tête de Benjamin André dans le temps additionnel qui a libéré tout un stade. Le coup de sifflet final de l’arbitre a déclenché une explosion de joie dans les tribunes, les supporters lillois savourant cet exploit inespéré. Les larmes aux yeux, certains d’entre eux ont sans doute vécu le plus grand match de leur vie.
Pour Lille, cette victoire marque un tournant. Non seulement elle leur permet de croire en leurs chances de qualification, mais elle symbolise aussi la capacité du club à rivaliser avec les géants européens. Le Real Madrid, invaincu depuis neuf mois toutes compétitions confondues, a trouvé son maître, le temps d’une soirée magique dans le Nord de la France.
Sports
Équipe de France : Antoine Griezmann annonce sa retraite internationale
Antoine Griezmann a créé la surprise en annonçant sa retraite internationale à travers une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux. L’attaquant de l’Atlético de Madrid, figure incontournable de l’équipe de France, met ainsi un terme à sa carrière en bleu, juste avant la prochaine trêve internationale.
Antoine Griezmann, qui a marqué l’histoire du football français avec ses performances décisives lors de la Coupe du monde 2018, a fait ses adieux en publiant un message empreint d’émotion. « C’est avec le cœur plein de souvenirs que je clos ce chapitre de ma vie. Merci pour cette magnifique aventure tricolore et à bientôt », a-t-il écrit sur son compte X, accompagnant son texte d’une vidéo retraçant certains moments clés de sa carrière sous le maillot bleu.
Cette annonce intervient à quelques jours seulement de la publication par Didier Deschamps de la liste des joueurs sélectionnés pour les rencontres d’octobre. Griezmann, devenu un pilier de l’équipe nationale depuis ses débuts en 2014, avait participé à toutes les grandes compétitions sous les couleurs de la France, contribuant notamment au sacre de 2018 en Russie et à la finale de l’Euro 2016. Ses 122 sélections et 43 buts avec les Bleus font de lui l’un des joueurs les plus emblématiques de sa génération.
La décision de Griezmann de se retirer à l’âge de 33 ans marque la fin d’une ère pour l’équipe de France. Alors que certains voyaient en lui un leader capable de mener les Bleus vers de nouveaux succès, il choisit de passer le flambeau à une nouvelle génération de joueurs. Ce départ laisse un vide au sein de l’attaque tricolore, mais aussi dans le cœur des supporters, qui lui resteront reconnaissants pour ses années de service et ses exploits sur le terrain.
C’est avec le cœur plein de souvenirs que je clos ce chapitre de ma vie. Merci pour cette magnifique aventure tricolore et à bientôt. 🇫🇷 pic.twitter.com/qpw8dvdtFt
— Antoine Griezmann (@AntoGriezmann) September 30, 2024
Culture
Les descendants de Gustave Eiffel s’opposent au maintien des anneaux olympiques sur la tour Eiffel
Alors que la maire de Paris souhaite conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, les héritiers de Gustave Eiffel réaffirment leur désaccord. Ils proposent un transfert symbolique des anneaux à Los Angeles d’ici fin 2024.
L’installation des anneaux olympiques sur la tour Eiffel, symbole incontournable de Paris, suscite un vif débat entre la municipalité et les descendants de son créateur, Gustave Eiffel. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (Adge) s’est à nouveau exprimée, dimanche, en réaffirmant sa ferme opposition à la volonté de la maire Anne Hidalgo de maintenir cette installation jusqu’en 2028, au-delà de l’échéance olympique parisienne de 2024.
Dans un communiqué, les descendants expriment leur satisfaction quant à la présence temporaire des anneaux durant les Jeux, mais insistent sur la nécessité de les retirer dès la fin de l’année olympique. En cause, une « altération substantielle » de l’esthétique et du symbole de la tour Eiffel, qu’ils jugent incompatible avec l’œuvre originelle de leur ancêtre. Selon eux, les anneaux, de par leur taille imposante et leurs couleurs vives, perturbent l’harmonie visuelle de ce monument iconique, modifiant ses formes épurées et symbolisant une rupture avec son histoire.
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte de tensions avec la mairie, qui défend de son côté une démarche visant à prolonger l’esprit olympique à travers cette installation. Anne Hidalgo avait réitéré son souhait de voir les anneaux perdurer sur la tour Eiffel jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028, insistant sur leur potentiel à renforcer le lien entre ces deux événements planétaires. Toutefois, ce projet a provoqué un tollé parmi les défenseurs du patrimoine parisien et les opposants politiques, arguant que la tour, patrimoine universel, ne doit pas devenir le support de symboles événementiels temporaires au-delà de son rôle dans les Jeux de Paris.
Les descendants d’Eiffel vont plus loin en suggérant une alternative à la prolongation des anneaux. Ils proposent que, tout comme la flamme olympique sera transmise à Los Angeles à la fin des Jeux de 2024, la Ville de Paris pourrait symboliquement transférer les anneaux à la cité californienne. Ce geste marquerait, selon eux, la clôture de l’année olympique et préserverait l’intégrité visuelle de la tour Eiffel tout en respectant la continuité symbolique des Jeux.
Soucieux de protéger l’héritage de Gustave Eiffel, les membres de l’Adge rappellent avoir consulté un cabinet juridique afin de défendre leur position. Pour eux, l’accrochage des anneaux ne relève pas seulement d’une question esthétique, mais touche également au symbole que représente la tour, monument synonyme de neutralité et de paix, dénué de toute association directe avec les Jeux olympiques au fil de son histoire.
Ce débat soulève des questions plus larges quant à l’utilisation des monuments historiques dans le cadre d’événements mondiaux. Si certains y voient une opportunité de rayonnement international, d’autres, comme les héritiers d’Eiffel, insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité des œuvres architecturales majeures. Le dialogue entre la mairie de Paris et les représentants de Gustave Eiffel reste ouvert, dans l’espoir de trouver un compromis respectant à la fois l’esprit des Jeux et celui de la tour Eiffel, emblème éternel de la capitale française.
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