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Le réchauffement climatique décuplé la menace cyclonique

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La science établit un lien direct entre l’intensification des ouragans et le dérèglement du climat, comme le démontre le cas de Melissa qui a frappé la Caraïbe.

L’ouragan Melissa, considéré comme le plus violent ayant touché la Jamaïque depuis le début des archives météorologiques, voit sa probabilité d’occurrence quadruplée en raison du changement climatique d’origine humaine. Cette conclusion émane d’une analyse scientifique rendue publique ce mercredi, soulignant l’impact concret du réchauffement planétaire sur l’évolution des phénomènes météorologiques extrêmes. Le cyclone, qui a évolué entre les catégories 3 et 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson, a provoqué des destructions qualifiées de catastrophiques par les autorités locales.

Les recherches menées par des spécialistes du climat indiquent que le réchauffement, principalement dû à l’utilisation des énergies fossiles, a non seulement accru la fréquence mais aussi la puissance de tels événements. Selon les experts, les émissions de gaz à effet de serre renforcent à la fois l’intensité des vents et la capacité destructrice de ces tempêtes. Les simulations réalisées à partir de millions de trajectoires cycloniques théoriques révèlent qu’un ouragan de l’ampleur de Melissa, qui survenait auparavant en moyenne tous les 8 100 ans dans un scénario climatique stable, pourrait désormais se reproduire tous les 1 700 ans.

Dans le contexte actuel, où la température mondiale a augmenté d’environ 1,3 °C par rapport à l’ère préindustrielle, la marge avant d’atteindre le seuil critique de 1,5 °C se réduit dangereusement. Les scientifiques alertent sur l’urgence de réduire les émissions tout en renforçant les capacités d’adaptation, celles-ci ayant toutefois des limites face à l’aggravation prévisible des phénomènes. Une étude comparative confirme que, même en l’absence de changement climatique, un cyclone tel que Melissa aurait présenté une intensité moindre, avec des vents inférieurs de 19 km/h. Cette différence illustre l’influence déterminante des activités humaines sur la violence des intempéries.

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