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Société

La statue de Jeanne d’Arc à Nice : symbole national ou entorse à la loi ?

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Une imposante représentation de l’héroïne française divise la Côte d’Azur, entre ferveur patriotique et controverses juridiques.

Une statue équestre de Jeanne d’Arc, érigée à l’automne 2024 dans un parc niçois, cristallise les tensions. Commandée pour 170 000 euros sans appel d’offres, cette œuvre en bronze doré représente la Pucelle d’Orléans en armure, épée levée. Si certains y voient un hommage légitime, d’autres dénoncent une instrumentalisation politique et une violation des règles de la commande publique.

L’affaire remonte à la construction d’un parking souterrain près de l’église Sainte-Jeanne-d’Arc. Pour embellir les lieux, la métropole a confié la réalisation de la statue à l’Atelier Missor, un choix contesté par l’ancien préfet Hugues Moutouh. En janvier, le tribunal administratif a annulé le marché, jugeant l’absence de mise en concurrence illégale. Une décision que la cour d’appel de Marseille doit confirmer ou infirmer mi-juillet.

Les défenseurs de l’œuvre, dont le maire Christian Estrosi, refusent toute concession. « Je ne céderai rien », a-t-il martelé, dénonçant une atteinte au patrimoine national. L’artiste Missor, soutenu par une cagnotte en ligne, accuse quant à lui une « bureaucratie étouffante ». Pendant ce temps, la statue est devenue un lieu de rassemblement pour des groupes d’extrême droite, alimentant les polémiques.

Entre légalité administrative, symboles historiques et clivages politiques, le destin de cette Jeanne d’Arc moderne reste suspendu à la prochaine décision judiciaire. Une affaire qui dépasse largement le cadre artistique pour interroger les limites entre mémoire collective et respect des procédures.

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