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Économie

La SFI, bras armé du secteur privé, accélère ses investissements dans les pays émergents

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Malgré un contexte économique mondial tendu, l’institution financière affiche une croissance record de ses engagements, dopée par une stratégie décentralisée et des partenariats innovants.

La Société financière internationale (SFI), filiale dédiée au secteur privé du groupe Banque mondiale, connaît une expansion sans précédent de ses activités. Alors que les économies occidentales réduisent leurs aides au développement, l’organisation basée à Washington a injecté plus de 71 milliards de dollars lors du dernier exercice fiscal, soit près du double de son volume d’il y a trois ans. Cette performance s’explique par une refonte de sa gouvernance, désormais plus réactive et ancrée localement, ainsi que par l’attrait croissant des investisseurs pour les marchés émergents.

Les fonds se répartissent sur trois continents prioritaires : l’Amérique latine (20 milliards de dollars), l’Asie (17 milliards) et l’Afrique (15,4 milliards). Une partie significative de ces montants soutient des projets durables, notamment dans les énergies renouvelables, où la SFI mise sur des partenariats avec des acteurs non traditionnels. Ainsi, un fonds dubaiote a récemment cofinancé une initiative majeure en Afrique, preuve de la diversification des sources de capitaux.

L’institution mise aussi sur l’accompagnement des « champions nationaux », ces entreprises locales à fort potentiel qui peinent à passer à l’échelle. Pour son dirigeant, ancien ministre sénégalais de l’Économie, cette approche répond à une urgence démographique : 1,2 milliard de jeunes arriveront sur le marché du travail dans les pays en développement d’ici 2030. « Créer des emplois est la priorité absolue des gouvernements », insiste-t-il, soulignant que le développement économique et la transition écologique peuvent converger.

Avec des financements désormais comparables à ceux de la Banque mondiale elle-même, la SFI consolide son rôle clé dans le paysage financier international. Son modèle, combinant réduction des risques pour les investisseurs et expertise terrain, pourrait inspirer d’autres acteurs face au recul des aides publiques. Une dynamique qui confirme la résilience des économies émergentes malgré les turbulences géopolitiques.

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