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La Seine, nouveau spot de baignade parisien : un défi écologique après les JO

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Un an après les épreuves olympiques, la capitale ouvre trois zones de baignade dans son fleuve emblématique, marquant l’aboutissement d’un colossal chantier de dépollution.

Paris franchit une étape historique en permettant à ses habitants et visiteurs de se baigner dans la Seine dès cet été. Trois sites spécialement aménagés accueilleront les nageurs à partir du 5 juillet, concrétisant une promesse vieille de plusieurs décennies. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des Jeux Olympiques de 2024, où les épreuves de natation en eau libre avaient déjà démontré la faisabilité du projet.

Le retour de la baignade dans le fleuve parisien est le fruit d’un effort collectif engagé depuis les années 1990. Plus de 9 milliards d’euros ont été investis pour moderniser les infrastructures d’assainissement, avec la construction de bassins de rétention et le raccordement de centaines de bateaux aux réseaux d’égouts. Les autorités affirment que 80 % des objectifs de dépollution sont désormais atteints, même si des travaux restent nécessaires en aval de la capitale.

La qualité de l’eau sera étroitement surveillée grâce à des analyses quotidiennes, mesurant notamment la présence de bactéries comme Escherichia coli. En cas de dépassement des seuils autorisés, les sites pourront être fermés temporairement, notamment après de fortes pluies qui entraînent encore des rejets d’eaux usées. Les organisateurs se veulent rassurants, soulignant qu’aucun incident sanitaire n’a été signalé lors des compétitions olympiques.

Pourtant, certains experts restent sceptiques. Des associations environnementales pointent du doigt l’absence de contrôle des polluants chimiques et des virus, potentiellement dangereux pour les baigneurs. Malgré ces réserves, les défenseurs du projet mettent en avant les progrès accomplis : la Seine abrite aujourd’hui 36 espèces de poissons, contre seulement 4 dans les années 1970.

Cette renaissance du fleuve pourrait même prendre une dimension juridique, avec un projet visant à doter la Seine d’une personnalité propre, à l’image d’autres cours d’eau dans le monde. Une manière symbolique de sanctuariser ces efforts et d’offrir aux Parisiens un nouvel espace de fraîcheur face aux étés de plus en plus chauds.

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