Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

La République dominicaine face à un dilemme économique : main-d’œuvre haïtienne ou prospérité nationale ?

Article

le

La politique migratoire drastique du gouvernement dominicain fragilise des secteurs clés comme l’agriculture et le BTP, dépendants des travailleurs haïtiens. Une crise qui menace la stabilité économique du pays.

Les plantations de bananes, pilier de l’économie dominicaine, traversent une période critique. Les exploitations, déjà affaiblies par des conditions climatiques défavorables et des coûts en hausse, subissent désormais les conséquences des expulsions massives de travailleurs haïtiens sans papiers. Ces derniers, pourtant indispensables, vivent dans la peur constante d’être arrêtés et renvoyés dans leur pays d’origine, plongé dans le chaos.

Les producteurs locaux tirent la sonnette d’alarme. Les effectifs ont chuté de moitié dans certaines régions, obligeant les exploitants à recourir à une main-d’œuvre instable, prête à disparaître du jour au lendemain. Les salaires modestes – environ 14 dollars par jour – n’attirent pas les Dominicains, laissant un vide difficile à combler.

Cette pénurie de bras se répercute bien au-delà des champs. Le tourisme, le bâtiment et d’autres industries essentielles sont également touchés. Les entreprises réclament des mesures d’urgence, comme l’octroi de permis de travail temporaires, pour éviter l’effondrement de secteurs entiers.

Pourtant, le gouvernement reste inflexible. La construction d’un mur à la frontière haïtienne et les vagues d’expulsions se poursuivent, malgré les avertissements des économistes. Les autorités justifient cette rigueur par des impératifs de sécurité et de souveraineté, mais le prix à payer pourrait être lourd pour l’ensemble de l’économie dominicaine.

Entre nécessité économique et fermeté politique, le pays se trouve à un carrefour décisif. Sans solution rapide, c’est toute la chaîne de production, des champs aux marchés internationaux, qui risque de s’effriter.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus