Culture
La Côte d’Ivoire, nouvel eldorado du cinéma africain
Le pays mise sur son industrie cinématographique pour rayonner sur le continent et au-delà, avec des productions locales en plein essor.
Au cœur d’un paysage verdoyant, à quelques kilomètres d’Abidjan, une équipe de tournage s’affaire autour d’une scène clé du film *Le Testament*, une comédie panafricaine réunissant la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Sénégal. Sous un arbre centenaire, des acteurs incarnent les héritiers d’un riche planteur de cacao, plongés dans une querelle successorale. Cette production illustre l’ambition croissante du pays de s’imposer comme un pôle cinématographique majeur, à l’ombre du géant nigérian Nollywood.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : une trentaine de tournages ont été enregistrés en 2024, et près de quarante projets sont déjà autorisés cette année. Shaidate Coulibaly, chargée de production sur *Le Testament*, souligne cette dynamique : « La nouvelle génération veut raconter des histoires qui lui ressemblent, avec des équipes locales de plus en plus qualifiées. » Une évolution confirmée par le réalisateur burkinabè Adama Rouamba, qui salue la structuration progressive du secteur.
Pourtant, les défis restent nombreux. Si les subventions publiques existent, les investisseurs privés hésitent encore à s’engager. Philippe Lacôte, réalisateur franco-ivoirien, pointe également le manque de formations spécialisées, malgré les promesses gouvernementales de créer des filières dédiées. Le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly, assure que des mesures sont en cours pour soutenir les jeunes talents, avec un système de subventions à venir.
L’enjeu dépasse le simple cadre économique. Il s’agit aussi de reprendre la main sur la narration des histoires africaines, longtemps dominée par des regards extérieurs. Jean-Pascal Zadi, acteur et réalisateur, en fait une priorité : « Produire nos propres récits est essentiel pour affirmer notre identité culturelle. » Son prochain film, un projet d’action, sera d’ailleurs tourné en Côte d’Ivoire.
Malgré une offre locale en hausse – une vingtaine de films ivoiriens projetés en 2023 –, le cinéma national peine à rivaliser avec les blockbusters américains, qui trustent 80 % des entrées. L’absence de salles en dehors d’Abidjan limite aussi la diffusion. Mais des projets comme l’ouverture d’un complexe Pathé dans la capitale ou d’une salle à Bouaké laissent entrevoir un avenir plus prometteur.
Si la route est encore longue, la Côte d’Ivoire affiche une détermination sans faille pour faire de son cinéma un vecteur d’influence et de fierté nationale.
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