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La communauté internationale se mobilise pour sauver les océans de l’exploitation sauvage

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Face aux menaces grandissantes, les dirigeants mondiaux appellent à un sursaut collectif pour protéger les écosystèmes marins.

La troisième Conférence des Nations Unies sur les océans, organisée à Nice, a rassemblé plus de 60 chefs d’État et de gouvernement, venus notamment du Pacifique et d’Amérique latine. L’urgence d’agir face à la dégradation des milieux marins et aux convoitises économiques a dominé les débats. Sans le nommer explicitement, plusieurs intervenants ont dénoncé les projets unilatéraux d’exploitation des fonds marins, en référence aux intentions affichées par l’ancien président américain Donald Trump.

Le président français a insisté sur la nécessité de préserver les grands fonds, comparant leur exploitation à une forme de marchandisation inacceptable. « Les abysses ne sont pas une marchandise, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer », a-t-il déclaré, plaidant pour un moratoire sur l’extraction minière sous-marine. Une position soutenue par une trentaine de pays, mais qui peine à s’imposer face aux enjeux économiques liés aux métaux rares.

Le secrétaire général de l’ONU a renchéri en dénonçant un possible « Far West » des océans si aucune régulation internationale n’est mise en place. Les petits États insulaires, particulièrement vulnérables, ont rappelé leur dépendance vitale à l’égard des écosystèmes marins. Le président des Palaos a ainsi exhorté les nations riches à soutenir financièrement les pays les plus exposés, notamment en allégeant leur dette pour leur permettre d’investir dans l’adaptation climatique.

Parmi les avancées notables, le traité sur la haute mer, signé en 2023, devrait bientôt entrer en vigueur après avoir atteint le seuil des soixante ratifications. Bien que la France n’ait pas obtenu ce chiffre symbolique lors du sommet, plusieurs engagements ont été pris pour renforcer les aires marines protégées. Londres a notamment annoncé l’interdiction du chalutage de fond dans la moitié de ses zones protégées, une pratique destructrice pour les habitats sous-marins.

Malgré ces progrès, les ONG restent sceptiques quant à l’efficacité réelle des mesures annoncées. La protection effective des océans nécessite des actions plus ambitieuses, alors que moins de 10 % des eaux mondiales bénéficient aujourd’hui d’un statut de préservation. La course contre la montre est engagée pour atteindre l’objectif de 30 % d’aires marines protégées d’ici 2030, un défi qui exigera une coopération internationale sans faille.

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