France
Justice: Les époux Fillon se sont « enrichis de manière illicite », estime l’accusation en appel
L’affaire des soupçons d’emplois fictifs de Penelope Fillon est celle de « personnes (qui) se sont enrichies de manière illicite », a estimé lundi l’accusation au procès en appel de François Fillon, de son épouse et de son ex-suppléant Marc Joulaud.
L’avocat général Yves Micolet a débuté son réquisitoire peu après 13h30 en défendant l’enquête du Parquet national financier (PNF) puis l’instruction menées en pleine campagne présidentielle en 2017 face aux critiques de la défense de l’ancien Premier ministre.
« Faire le procès du PNF est un leurre pour essayer de masquer la gravité des faits par les prévenus », a assené le magistrat. « Il n’y a pas eu d’immixtion illégale de la justice dans l’élection présidentielle (ni) d’atteinte à la séparation des pouvoirs ».
Là où la défense a dénoncé une ouverture d’enquête précipitée et téléguidée en janvier 2017 après la parution d’une série d’articles dans Le Canard enchaîné, le parquet général a fait valoir que le PNF était compétent pour se saisir du dossier et qu' »il y avait manifestement la possibilité de réaliser dans (les) trois mois » avant l’élection « des investigations » sur la réalité du travail de Mme Fillon.
Ecartant l’idée d’un « procès hors norme », Yves Micolet a estimé qu’en-dehors du statut d’ancien Premier ministre du principal prévenu et de l’Assemblée nationale et du Sénat comme victimes, il s’agissait d' »un dossier tout à fait classique de nos chambres financières, un dossier dans lequel des personnes se sont enrichies de façon illicite ».
« La question » est celle « de l’effectivité du travail » des assistants parlementaires qui sont « payés par les deniers publics », a-t-il rappelé.
Les trois prévenus, condamnés en première instance, sont rejugés depuis le 15 novembre pour détournement de fonds publics, complicité ou recel de cette infraction notamment, concernant trois contrats d’embauche de Penelope Fillon comme assistante parlementaire entre 1998 et 2013. Rémunération totale: plus de 612.000 euros nets.
A la barre de la cour d’appel, ils ont répété l’un après l’autre que Penelope Fillon avait accompli un réel travail en tant que « collaboratrice de terrain » dans la circonscription de la Sarthe où M. Fillon avait été élu député.
Quelques « erreurs »
Les prévenus ont assuré que la discrète Franco-Galloise entretenait le « lien de confiance » avec les habitants en participant à des manifestations locales, en gérant le courrier qui arrivait chez eux ou en préparant des « mémos ».
S’il en reste si peu de traces, c’est qu’il s’agissait d’un travail surtout « oral », ont-ils soutenu.
Très peu de personnes savaient que Penelope Fillon était assistante parlementaire ? Le couple avait décidé de mettre en avant son statut d’épouse, gage de plus de proximité, ont-ils affirmé, ne reconnaissant que quelques « erreurs » d’organisation ou de communication.
Dans ce dossier, les époux Fillon sont aussi mis en cause pour l’emploi de leurs deux aînés comme collaborateurs de leur père sénateur entre 2005 et 2007 (46.000 euros nets) et pour le contrat de « conseillère littéraire » de Penelope Fillon, en 2012 et 2013, à la Revue des deux mondes, propriété de Marc Ladreit de Lacharrière (135.000 euros bruts).
Là aussi, ils se défendent d’avoir enfreint la loi.
François Fillon est enfin poursuivi pour avoir omis de déclarer un prêt de 50.000 euros de M. Ladreit de Lacharrière à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) – le parquet général a d’ores et déjà annoncé qu’il ne remettrait pas en cause sa relaxe sur ce point en première instance.
Dans son jugement, le 29 juin 2020, le tribunal correctionnel avait presque intégralement suivi le réquisitoire du parquet national financier (PNF).
L’ancien locataire de Matignon, 67 ans aujourd’hui, avait été condamné à cinq ans d’emprisonnement dont deux ferme, 375.000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité.
Penelope Fillon, 66 ans, s’était vu infliger trois ans de prison avec sursis, 375.000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité et M. Joulaud, 54 ans, trois ans avec sursis, 20.000 euros d’amende avec sursis et 5 ans d’inéligibilité.
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France
Crépol : Gérald Darmanin promet de dissoudre les groupuscules d’extrême-droite
Le ministre de l’Intérieur a assuré qu’il ne laissera “aucune milice”, après la récupération par l’ultradroite de la mort du jeune Thomas, à Crépol. D’ailleurs, il compte proposer la dissolution de trois groupuscules.
Pour Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, la force, comme l’ordre et l’autorité sont et doivent rester l’affaire de la police et de la gendarmerie. Invité sur France Inter, mardi 28 novembre, le pensionnaire de la place Beauvau a affirmé qu’il allait proposer la dissolution du groupuscule d’extrême droite nommé “Division Martel” et de deux autres après des mobilisations d’extrême droite. Auparavant, Gérald Darmanin était revenu sur la mort de Thomas à Crépol (Drôme), le 18 novembre, lors d’un bal.
Un drame récupéré par l’ultradroite, à l’origine de rassemblements violents le week-end dernier. “C’est un drame ignoble (…) Je ne laisserai aucune milice qu’elle soit d’extrême droite ou autre faire la loi”, assure Gérald Darmanin. Il estime qu’il “faut absolument condamner les réactions des milices d’extrême droite”. Certaines se sont retrouvées dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, d’où sont originaires des suspects du meurtre de l’adolescent.
13 attentats préparés par l’ultradroite déjoués
.@GDarmanin va proposer la dissolution de trois groupes, dont le groupuscule d’extrême droite « Division Martel ». Il précise que 13 attentats d’ultradroite ont été déjoués depuis 2017. « 1.300 personnes sont fichées S pour ultradroite », ajoute le ministre. #le710inter pic.twitter.com/NB0XOoS3NL
— France Inter (@franceinter) November 28, 2023
Selon le ministre, « 13 attentats, projets violents d’ultradroite, qualifiés comme tels par le parquet antiterroriste” ont été déjoués depuis 2017. Et quelque 1 300 personnes sont fichées S pour ultradroite. Avec à l’esprit les émeutes provoquées par des membres de l’ultradroite, à la suite de l’attaque au couteau du 23 novembre, il a ajouté : “La France a évité un scénario à l’Irlandaise”.
France
Assassinat de Samuel Paty : six anciens collégiens jugés, trois ans après le drame
Trois ans après l’assassinat du professeur, six anciens élèves de son collège sont jugés à huis clos devant le tribunal pour enfants de Paris. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à l’engrenage mortel qui a entraîné l’attaque.
L’affaire a débuté par un mensonge d’une collégienne de 13 ans, élève de Paty, qui a déclenché une suite d’événements fatals. Après avoir été sanctionnée pour mauvais comportement, elle a inventé une histoire de discrimination, accusant à tort Samuel Paty. Son récit a engendré une campagne de haine en ligne, menée par son père, qui a marqué le début d’une spirale de violence.
Cinq autres garçons, alors élèves de quatrième et troisième, ont joué un rôle crucial en identifiant Paty à Abdoullakh Anzorov, l’assaillant. En échange de 300 euros, ils ont aidé Anzorov à localiser Paty, croyant à une simple humiliation et non à un acte de violence extrême.
Les adolescents, maintenant âgés de 16 à 18 ans, font face à des accusations variées, allant de la dénonciation calomnieuse à l’association de malfaiteurs en vue de commettre des violences. Les juges ont établi qu’ils n’étaient pas au courant du crime planifié par Anzorov.
Leurs avocats insistent sur l’immense culpabilité et le remords ressenti par ces jeunes, soulignant les conséquences tragiques d’actions inconsidérées. Ce procès met en lumière la complexité de la justice face à des crimes d’une telle gravité, impliquant de jeunes adolescents.
Les parents de Samuel Paty, présents durant le procès, attendent des réponses sincères et espèrent comprendre les motivations et les états d’esprit des accusés à l’époque des faits.
Ce procès, chargé d’émotion et de conséquences profondes, est un rappel poignant de l’importance de l’éducation et de la responsabilité sociale chez les jeunes. Il soulève des questions délicates sur la manipulation, l’impact des réseaux sociaux et le poids des mots et des actions dans notre société moderne.
France
Mort de Thomas: les tensions montent avec l’ultradroite, le procureur appelle au calme
Une semaine après la mort tragique du jeune Thomas lors d’un bal dans la Drôme, la situation à Romans-sur-Isère est tendue. Les réactions violentes de l’ultradroite se multiplient, exacerbant les tensions dans la région. Le procureur de la République de Valence, Laurent de Caigny, a dû intervenir en appelant au calme lors d’une déclaration à la presse.
Dimanche, des affrontements ont éclaté à Romans, où une quarantaine de militants identitaires se sont rassemblés avant d’être dispersés par les forces de l’ordre. Ce rassemblement a conduit à sept arrestations, incluant des militants d’ultradroite et des jeunes du quartier de La Monnaie, d’où sont issus certains suspects liés au drame de Crépol.
L’atmosphère s’est davantage envenimée samedi soir lorsque cent militants d’ultradroite, venus de diverses régions, ont défilé cagoulés dans les rues de Romans. Leur objectif était de « découdre » avec les jeunes de La Monnaie, selon une source policière. De plus, des allégations de séquestration et de violence envers un militant d’ultradroite ont été rapportées, aggravant la situation.
Parallèlement, des incidents ont eu lieu à Annecy, où un journaliste a été blessé par des militants de Reconquête! lors d’une manifestation. En réponse, le journaliste envisage de porter plainte.
Pendant ce temps, à Valence, dix suspects liés aux violences du 19 novembre à Crépol ont été présentés aux juges d’instruction. Neuf d’entre eux ont été mis en examen pour des accusations graves telles que « meurtre en bande organisée » ou « tentatives de meurtre ». Six suspects, dont deux mineurs, ont été placés en détention provisoire.
L’enquête en cours révèle que les violences ont éclaté pour un motif apparemment futile, lié à une remarque sur une coupe de cheveux. Cet incident a dégénéré en une altercation violente, entraînant de nombreux blessés et la mort du lycéen Thomas.
Face à ces événements, des personnalités politiques de gauche et de la majorité, ainsi que des associations comme SOS Racisme, ont condamné les actions de l’ultradroite et appelé à une réponse ferme contre le racisme. Le procureur de Valence a mis en garde contre les dénonciations sans preuve et les interprétations hâtives, soulignant que l’enquête n’indique pas une attaque préméditée basée sur des critères raciaux ou ethniques.
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