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Grève des aiguilleurs du ciel : chaos aérien et colère des voyageurs

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Des centaines de milliers de passagers bloqués, des vacances gâchées et un secteur hôtelier en souffrance : le mouvement social des contrôleurs aériens plonge le trafic dans le désordre.

Le ciel français connaît une paralysie sans précédent ce vendredi, avec près d’un millier de vols annulés à travers le pays. Les aéroports parisiens, particulièrement touchés, voient des milliers de voyageurs contraints de reporter ou d’annuler leurs départs en pleine période estivale. Cette deuxième journée de grève, initiée par une minorité de contrôleurs, provoque un effet domino jusqu’en Europe, où plus de 1 500 vols ont été supprimés ces deux derniers jours.

Les voyageurs, pris au piège, expriment leur exaspération. Entre surcoûts pour des solutions de dernière minute et nuits d’hôtel perdues, les conséquences financières et logistiques sont lourdes. Certains, comme cette trentenaire partie en urgence en train vers Berlin, déplorent des frais supplémentaires et des heures de trajet rallongées. Les professionnels du tourisme s’alarment également : les annulations en cascade frappent durement les réservations hôtelières, notamment à Paris et sur la Côte d’Azur.

Les revendications syndicales portent sur des effectifs renforcés, des outils modernisés et une organisation du travail moins stressante. Les grévistes dénoncent un « management toxique » et des conditions jugées incompatibles avec la sécurité aérienne. Pourtant, le taux de participation au mouvement reste limité, avec seulement 26 % des contrôleurs concernés jeudi.

Les autorités et les compagnies aériennes tentent de limiter les dégâts. Air France assure maintenir ses vols long-courriers, mais les perturbations restent massives sur les liaisons intérieures et européennes. Le gouvernement, par la voix du ministre des Transports, fustige une grève « inacceptable » qui pénalise des centaines de milliers de personnes.

En toile de fond, une réforme controversée du pointage des contrôleurs, lancée après un incident grave à Bordeaux en 2022, alimente les tensions. Alors que le principal syndicat du secteur ne soutient pas le mouvement, la grogne persiste, laissant présager des jours compliqués pour le trafic aérien français.

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