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Gaza sous les bombes : Abbas presse le Hamas de libérer les otages tandis que les frappes s’intensifient

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La violence reprend de plus belle dans l’enclave palestinienne, où les civils paient un lourd tribut. Le président Abbas tente une médiation périlleuse tandis que l’aide humanitaire se fait toujours attendre.

Dans un contexte de reprise des hostilités, le président palestinien Mahmoud Abbas a lancé un appel pressant au Hamas, l’exhortant à relâcher les otages encore détenus dans la bande de Gaza. Cette déclaration intervient alors que les bombardements israéliens ont une nouvelle fois ensanglanté le territoire, faisant au moins 25 victimes selon les services de secours locaux. Les images qui émergent montrent des scènes de désolation, avec des corps carbonisés et des familles ensevelies sous les décombres.

L’offensive militaire, relancée après deux mois de trêve, vise officiellement à contraindre le mouvement islamiste à libérer les captifs pris lors des attaques du 7 octobre 2023. Mais sur le terrain, ce sont les civils qui subissent de plein fouet les conséquences des frappes. Une école transformée en abri pour déplacés a été réduite en cendres dans le nord de Gaza, tuant onze personnes, dont des femmes et des enfants. Les équipes de secours, débordées et mal équipées, peinent à extraire les survivants des ruines.

Depuis Ramallah, Mahmoud Abbas a fustigé la stratégie du Hamas, estimant qu’elle offre à Israël des justifications pour poursuivre ses opérations meurtrières. « C’est notre peuple qui en paie le prix, pas eux », a-t-il déploré, soulignant son impuissance face à la mainmise du mouvement armé sur Gaza depuis 2007. Pendant ce temps, une délégation du Hamas serait en pourparlers au Caire pour explorer des pistes de cessez-le-feu, sans garantie de succès.

La situation humanitaire, déjà catastrophique, continue de se dégrader. L’ONU alerte sur des cas de malnutrition sévère parmi les 2,4 millions d’habitants, tandis que les stocks de nourriture s’épuisent dans les cuisines communautaires. Le blocus israélien, qualifié d' »intolérable » par plusieurs capitales européennes, aggrave encore les pénuries. À l’hôpital al-Chifa, les lits ne désemplissent pas, et les pleurs des familles endeuillées résonnent dans les couloirs.

Alors que le conflit entre dans son dix-neuvième mois, le bilan ne cesse de s’alourdir : près de 51 300 morts côté palestinien, selon les autorités locales. En Israël, le traumatisme des attaques du 7 octobre reste vif, avec 1 218 victimes recensées et 58 otages toujours portés disparus. Dans ce climat de tensions extrêmes, les appels à la raison peinent à se faire entendre, laissant présager une escalade toujours plus meurtrière.

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