Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

G7 sous tension : Trump et les défis d’une alliance fragilisée

Article

le

Les dirigeants des grandes puissances tentent de préserver une façade d’unité malgré les divergences profondes sur le commerce, l’Ukraine et le nucléaire iranien.

La réunion du G7 au Canada s’ouvre dans un climat particulièrement tendu, marqué par le retour fracassant de l’ancien président américain à la Maison Blanche et les récentes frappes israéliennes en Iran. Les sept pays les plus industrialisés cherchent désespérément à afficher une cohésion mise à mal par des positions antagonistes sur plusieurs dossiers brûlants.

L’attaque préventive d’Israël contre des installations militaires et nucléaires iraniennes a jeté une ombre sur les discussions. Ces frappes interviennent alors que les négociations sur le programme atomique iranien, relancées sous médiation américaine, sont au point mort. Les craintes d’une escalade régionale incontrôlable pèsent lourdement sur les débats.

L’hôte canadien a pris acte des fractures au sein du groupe en renonçant à un communiqué final traditionnel, jugé trop formel et peu adapté aux réalités actuelles. À la place, les participants privilégieront des engagements ciblés, notamment sur l’intelligence artificielle et la transition climatique, alors que le pays fait face à une nouvelle saison d’incendies dévastateurs.

La présence du locataire de la Maison Blanche, connu pour son mépris des enceintes multilatérales, complique encore les choses. Ses relations tumultueuses avec certains membres, comme l’Allemagne ou la France, contrastent avec son entente plus cordiale avec le nouveau Premier ministre canadien. Les Européens espèrent néanmoins le convaincre de durcir les sanctions contre Moscou, notamment sur les exportations d’hydrocarbures russes, mais ses récentes déclarations mitigées sur le conflit ukrainien n’augurent rien de bon.

Les tensions commerciales ajoutent une couche supplémentaire de complexité. Les droits de douane américains, perçus comme une provocation par plusieurs partenaires, risquent de dominer les échanges. Le Mexique, le Canada et la Chine ont d’ores et déjà promis des mesures de rétorsion, alimentant les craintes d’une guerre commerciale généralisée.

Dans ce contexte, les autres membres du G7 tentent de limiter les dégâts en élargissant le dialogue à des puissances émergentes comme l’Inde ou le Mexique. Une manière d’éviter l’isolement diplomatique tout en cherchant à contenir l’impulsivité de leur encombrant allié. Le sommet de l’OTAN, prévu dans quelques semaines, pourrait révéler si cette stratégie de sauvegarde a porté ses fruits.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus