Sports
Foot: après 56 ans, l’UEFA supprime l’avantage du but à l’extérieur
Tournant le dos à 56 ans de calculs dans les compétitions européennes de clubs, l’UEFA a décidé jeudi de supprimer à partir de cet été l’avantage lié aux buts à l’extérieur, de moins en moins pertinent pour départager les confrontations aller-retour.
Recul de la distinction entre domicile et extérieur, incitation à verrouiller sur son terrain, manque d’équité… les critiques s’accumulaient depuis des années contre cette règle introduite en 1965, et qui récompensait l’exploit alors rare de marquer dans l’enceinte adverse.
Le comité exécutif de l’UEFA a donc fini jeudi par entériner son abandon « dès les phases de qualification de la saison 2021/22 », pour toutes ses compétitions interclubs chez les hommes, les femmes et les juniors, indique l’instance.
Désormais, si deux équipes s’affrontant en matches aller-retour ont marqué le même nombre de buts sur l’ensemble des rencontres, elles disputeront deux périodes de prolongation de 15 minutes et, si nécessaire, une séance de tirs au but.
Ce changement devrait mécaniquement augmenter la fréquence de telles séances, jusque-là surtout vues de finales, avec leur dramaturgie irrespirable et leurs tireurs émoussés par 120 minutes d’effort.
Tribunes clairsemées
L’avantage du but à l’extérieur, qui a par exemple permis au Paris SG d’éliminer le Bayern cette saison en quart de finale de Ligue des champions grâce à son match aller débridé à Munich (2-3, 0-1), n’apparaissait plus justifié, explique l’UEFA.
L’instance constate en effet, depuis « le milieu des années 1970 », une réduction progressive de l’écart entre victoires à domicile ou à l’extérieur (de 61%/19% à 47%/30%), ainsi que de l’écart entre le nombre moyen de buts inscrits par match à domicile et à l’extérieur.
Parmi les causes évoquées, « une meilleure qualité des terrains et des tailles standardisées, une amélioration des infrastructures des stades, des conditions de sécurité optimisées, une attention accrue apportée à l’arbitrage », ainsi que des « conditions de voyage plus confortables », énumène l’UEFA.
Si l’organisation ne mentionne pas l’impact de la pandémie, le spectacle de stades vides ou de tribunes clairsemées depuis un an a encore brouillé la distinction entre domicile et extérieur, rendant moins effrayants des chaudrons comme Anfield à Liverpool ou le Signal Iduna Park de Dortmund.
Prime à la frilosité
Dans un sport attaché à ses traditions et où les supporteurs avaient pris l’habitude de sortir les calculettes en phase à élimination directe, la suppression de cette règle « a été débattue lors de diverses réunions de l’UEFA ces dernières années », explique le patron de l’instance Aleksander Ceferin.
« Bien qu’il n’y ait pas eu d’unanimité de vues, de nombreux entraîneurs, supporteurs et autres acteurs du football ont remis en question son équité », poursuit-il, avec deux arguments liés à son effet sur le jeu.
Selon le dirigeant slovène, l’avantage du but à l’extérieur avait fini par « aller à l’encontre de son objectif initial, puisqu’il dissuade désormais les équipes à domicile d’attaquer – notamment lors des matches aller – car elles craignent d’encaisser un but qui donnerait un avantage crucial à leurs adversaires ».
Autre grief, « l’injustice, particulièrement en prolongations, d’obliger l’équipe à domicile à marquer deux fois lorsque l’équipe à l’extérieur a inscrit un but », ajoute Aleksander Ceferin.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
-
EuropeEn Ligne 7 jours
Ukraine: Zelensky se dit prêt à des concessions si l’Otan protège les territoires contrôlés par Kiev
-
FranceEn Ligne 2 jours
Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou
-
CultureEn Ligne 7 jours
Rachida Dati annonce un label pour « soutenir » et « valoriser » les discothèques
-
MondeEn Ligne 5 jours
Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche
-
PolitiqueEn Ligne 2 jours
Le gouvernement Barnier chute après la motion de censure
-
PolitiqueEn Ligne 4 jours
Michel Barnier déclenche le 49.3 : le RN et NFP voteront la motion de censure
-
FranceEn Ligne 4 jours
Le couvre-feu levé en Nouvelle-Calédonie, plus de six mois après les émeutes
-
ÉconomieEn Ligne 4 jours
Les salariés de Volkswagen en grève pour sauver les usines allemandes