Économie
Elon Musk déterminé à racheter et transformer Twitter, coûte que coûte
Elon Musk, déjà principal actionnaire de Twitter avec un peu plus de 9% de son capital, veut désormais s’emparer de l’intégralité de l’entreprise et la retirer de Wall Street, dans l’idée affichée d’en faire « la plateforme de la liberté d’expression dans le monde ».
Son offre, qui valoriserait Twitter à 43,4 milliards de dollars, contre environ 36 milliards à l’heure actuelle, intervient après deux semaines de péripéties entre l’homme le plus riche au monde et le réseau social, et soulève de nombreuses questions sur ses intentions et l’avenir de l’oiseau bleu.
« Je propose d’acheter 100% de Twitter au prix de 54,20 dollars par action en numéraire », a indiqué le patron de Tesla dans un document transmis mercredi au gendarme boursier américain, la SEC.
Le conseil d’administration du groupe californien a répondu « examiner avec attention » cette offre.
Elon Musk a déclaré jeudi avoir des « fonds suffisants », assuré qu’il avait un plan B si l’acquisition échouait, et aussi qu’il ne cherchait pas à « faire de l’argent », lors d’une interview en direct à la conférence Ted2022.
« J’ai juste une forte intuition qu’avoir une plateforme publique, largement inclusive, en laquelle on puisse avoir confiance, est extrêmement important pour le futur de la civilisation », a-t-il détaillé.
Dans sa lettre officielle, le milliardaire précise que c’est « sa meilleure offre et son offre finale » et menace de « réexaminer sa position d’actionnaire » au sein du réseau social.
« Débloquer le potentiel »
Très actif sur Twitter où il compte près de 82 millions d’abonnés, Elon Musk a fait une entrée remarquée au capital de l’entreprise en début de semaine dernière en acquérant 73,5 millions d’actions ordinaires de la société.
Il s’est vu offrir un siège au CA mais l’a finalement refusé dimanche, après une série de suggestions pour modifier la plateforme, comme l’ajout d’un bouton « éditer » ou encore le retrait des publicités, principale source de revenus de Twitter.
Il a aussi enchaîné les tweets désobligeants, se demandant si le réseau des gazouillis était « en train de mourir » parce que certains comptes très suivis postent peu, ou proposant que le siège du groupe à San Francisco soit transformé en centre d’accueil pour les sans-abri.
Sa priorité, a-t-il dit jeudi lors de l’interview, serait d’éliminer les spams et arnaques. Mais surtout, il veut rendre la modération des contenus plus transparente, pour que les tweets ne soient plus « mystérieusement promus ou rétrogradés ».
Adepte des polémiques, provocations et blagues douteuses, il prône une vision plus large de la liberté d’expression. « En cas de doute, laissons le tweet exister », a-t-il affirmé, avant de reconnaître qu’il n’avait « pas toutes les solutions ».
De nombreuses ONG et personnalités politiques considèrent au contraire que Twitter laisse passer trop de désinformation et propos haineux.
« Depuis que j’ai réalisé mon investissement, je me suis rendu compte que l’entreprise ne prospérerait pas et ne servirait pas, sous sa forme actuelle, son impératif sociétal » d’une démocratie fonctionnelle, argumente Elon Musk dans sa lettre officielle.
« Twitter a un potentiel extraordinaire. Je vais le débloquer », a-t-il promis.
« C’est un homme extrêmement privilégié, qui se croit tout permis, et je ne suis pas sûre que le Twitter qu’il a en tête est une plateforme qui conviendrait à la majorité des personnes qui s’en servent aujourd’hui », a commenté l’analyste indépendante Carolina Milanesi.
« Pop-corn »
« Nous ne sommes pas surpris par le dessein de M. Musk d’acquérir entièrement l’entreprise après avoir rejeté une offre de rejoindre le CA, ce qui l’aurait menotté », a de son côté réagi Angelo Zino de CFRA.
A Wall Street, l’action de Twitter s’est envolée après l’annonce, avant de baisser légèrement pendant la journée.
« Je ne suis pas sûr d’arriver à l’acheter », a admis l’homme d’affaires jeudi, avant d’expliquer qu’il espérait rallier à son projet le plus d’actionnaires existants possibles.
L’un d’entre eux a déjà réagi: le prince saoudien et investisseur Al-Walid ben Talal a déclaré sur Twitter qu’il « rejetait » une offre trop faible par rapport à la « valeur intrinsèque de Twitter ».
L’influence et la pression exercées par M. Musk ne laissent pas beaucoup d’options aux dirigeants de Twitter, estiment pour leur part les analystes de Wedbush Securities.
« Nous pensons que ce feuilleton à rebondissements se terminera par l’acquisition de Twitter par M. Musk après cette OPA hostile », prédisent-ils dans une note. « Le conseil d’administration sera probablement contraint d’accepter cette offre ou de lancer des démarches actives pour vendre Twitter ».
« C’est le moment de sortir le pop-corn », ont-ils ajouté, « car on peut s’attendre à de nombreux rebondissements dans les semaines à venir en vue du mariage entre Twitter et Musk ».
Économie
Économie : La BCE poursuit la baisse des taux, mais reste prudente
La Banque centrale européenne a procédé à une nouvelle baisse de taux, réduisant son taux de dépôt à 3,50%. Cependant, aucune indication claire n’a été donnée quant à l’évolution future de sa politique monétaire.
La Banque centrale européenne (BCE) a décidé de continuer à assouplir progressivement sa politique monétaire en abaissant son taux de dépôt de 25 points de base, le ramenant ainsi à 3,50%. Il s’agit de la deuxième baisse en trois mois, une décision attendue par les marchés compte tenu de la baisse continue de l’inflation, tombée à 2,2% en août dans la zone euro, ainsi que de la faiblesse de la croissance économique.
Cette mesure vise à ajuster les conditions de financement au sein de la zone euro, dans un contexte où les banques disposent encore de liquidités abondantes fournies par la BCE au cours des années de crise. En réduisant le taux de référence, l’objectif est de faciliter l’accès au crédit pour les ménages et les entreprises, notamment dans les secteurs immobiliers et industriels, qui souffrent encore des conséquences des hausses de taux précédentes.
Cependant, la BCE reste prudente quant à ses actions futures. Lors de cette réunion, aucune indication claire n’a été donnée concernant le rythme des baisses de taux à venir. Selon les experts, cette hésitation s’explique par plusieurs facteurs, notamment la hausse persistante des salaires qui dépasse la productivité, ainsi que le retour d’une inflation modérée dans le secteur des services. Ces éléments freinent une accélération du processus d’assouplissement monétaire.
Pour Sylvain Broyer, économiste en chef chez S&P Global Ratings, « le conseil des gouverneurs n’a pas de raison d’agir plus rapidement à ce stade », soulignant que les perspectives économiques actuelles ne justifient pas un changement brusque de cap. La BCE doit également composer avec des prévisions économiques relativement stables pour les années à venir, bien que la croissance pour le deuxième trimestre 2024 ait été révisée à la baisse à 0,2%.
La décision de la BCE intervient dans un contexte global où les autres grandes banques centrales, comme la Réserve fédérale américaine, ajustent également leur politique monétaire. Alors que la Fed prévoit sa première baisse de taux depuis plusieurs années pour la mi-septembre, la BCE a déjà pris les devants en réduisant ses taux dès juin dernier.
Les prochaines semaines seront cruciales pour évaluer l’impact des mesures récentes. D’une part, une croissance économique atone pourrait justifier de nouvelles baisses de taux. D’autre part, certains responsables de la BCE, comme Isabel Schnabel, plaident pour une approche prudente afin d’éviter une résurgence de l’inflation. Les incertitudes demeurent donc, tant du côté des projections économiques que des dynamiques internes à la zone euro.
Économie
L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021
L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.
L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.
Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.
Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.
L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.
Économie
Blé : le ministère de l’Agriculture alerte sur la « pire récolte des 40 dernières années »
La récolte de blé en France a chuté de près de 24 % en 2024, marquant une des pires performances depuis des décennies, en grande partie à cause des conditions climatiques défavorables.
L’année 2024 s’annonce catastrophique pour la récolte de blé en France, selon un récent rapport du ministère de l’Agriculture. Les statistiques publiées vendredi 9 août révèlent une chute de la production à 16,3 millions de tonnes, soit une baisse drastique de 23,9 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette situation fait de 2024 l’une des pires années de récolte des quatre dernières décennies.
Les conditions climatiques ont joué un rôle déterminant dans cette débâcle agricole. Les pluies hivernales, suivies de phénomènes de gel, de grêle et d’une propagation accrue des maladies liées à l’humidité, ont gravement affecté les champs de blé. La France, généralement la première puissance européenne dans la production de blé tendre destiné à la fabrication de farine panifiable, voit sa récolte chuter à des niveaux inquiétants.
Le ministère de l’Agriculture évoque même la possibilité que cette année soit la pire depuis 1987. En comparaison, l’année 2015 reste marquée par un record de production avec 41 millions de tonnes de blé, contrastant fortement avec la situation actuelle.
Les vignobles français ne sont pas en reste. Selon le ministère, ces derniers ont été sévèrement touchés par des phénomènes de coulure et de millerandage, des conséquences directes des conditions humides et fraîches durant la floraison. La production de vin devrait ainsi baisser de 10 à 16 % par rapport à l’année 2023, ajoutant une autre ombre au tableau agricole français cette année.
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