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Djenné célèbre son héritage : la grande mosquée renaît sous les mains de milliers de volontaires

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Chaque année, la population malienne se mobilise pour préserver ce chef-d’œuvre architectural en terre, symbole d’unité et de résilience.

Sous un soleil ardent, des milliers d’habitants se sont rassemblés pour perpétuer une tradition séculaire : le crépissage annuel de la grande mosquée de Djenné. Cet édifice religieux, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, retrouve ainsi sa splendeur grâce à un mélange artisanal de terre, d’eau et d’ingrédients naturels.

Dans une ambiance festive rythmée par les tambours, hommes et femmes ont travaillé ensemble pour appliquer le banco, un enduit protecteur qui préserve les murs des intempéries. Les échelles en bois ont été envahies par des volontaires déterminés, tandis que d’autres s’affairaient à préparer et transporter la précieuse mixture. Pour beaucoup, cet événement dépasse la simple restauration : il incarne la fierté d’une communauté et la transmission d’un savoir-faire ancestral.

Le banco, composé de terre, de son de riz, de beurre de karité et de poudre de baobab, est appliqué avec soin sous la supervision des maçons expérimentés. Une fois l’ouvrage terminé, une cérémonie spirituelle a rassemblé les participants autour de lectures coraniques et de partages de dattes, renforçant les liens sociaux et religieux.

Érigée au XIIIe siècle puis reconstruite en 1907, la mosquée de Djenné demeure le plus grand monument en terre au monde. Malgré les défis sécuritaires qui pèsent sur la région, cette tradition persiste, témoignant de l’attachement profond des Maliens à leur patrimoine. La ville, classée en péril par l’UNESCO, continue ainsi de défier les menaces grâce à la détermination de ses habitants.

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