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Des scientifiques norvégiens traquent les effets invisibles de la pollution sur les ours polaires

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Une expédition inédite dans l’Arctique a permis de prélever des échantillons biologiques sur des ours blancs pour étudier l’impact des contaminants sur leur organisme.

Une équipe de chercheurs a mené une campagne scientifique exceptionnelle dans l’archipel du Svalbard, au cœur de l’Arctique norvégien. Leur objectif : analyser l’influence des polluants sur la santé des ours polaires, une espèce emblématique menacée par les bouleversements environnementaux.

À l’aide d’un hélicoptère, les experts ont approché les mammifères pour les endormir à distance à l’aide de fléchettes anesthésiantes. Une fois les animaux immobilisés, les biologistes ont procédé à des prélèvements de tissus adipeux et de sang, tout en équipant certaines femelles de colliers GPS et de capteurs physiologiques. Ces dispositifs permettront de suivre leurs déplacements et d’évaluer leur métabolisme dans un environnement en pleine mutation.

Les échantillons collectés sont conservés dans des conditions contrôlées à bord d’un brise-glace spécialisé. Les scientifiques y simulent ensuite les stress subis par les plantigrades, comme l’exposition aux contaminants ou aux hormones, afin d’observer les réactions cellulaires. Ces données in vitro, combinées aux informations recueillies sur le terrain, offriront une vision plus précise des défis auxquels font face ces prédateurs.

Au-delà de la pollution, le réchauffement climatique modifie profondément les habitudes des ours polaires. Privés de leur territoire glacé, ils se rabattent de plus en plus sur des proies terrestres, comme les rennes ou les œufs d’oiseaux. Bien que la population locale semble stable, ces changements comportementaux soulèvent des questions sur leur adaptation à long terme.

Cette mission s’inscrit dans un programme de recherche quadridécennal visant à documenter l’évolution de l’espèce dans un écosystème arctique en pleine transformation. Les résultats obtenus alimenteront les stratégies de conservation pour préserver ces géants des glaces, symboles fragiles d’un monde en sursis.

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