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Culture

Cosey dévoile « Yiyun », une odyssée entre Alpes et Asie

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_**Le dessinateur suisse renoue avec la bande dessinée après quatre années de silence, célébrant un art contemplatif et manuel à travers un récit initiatique aux confins de la Suisse et de l’Orient.**_

L’artiste bernois Bernard Cosandey, connu sous le pseudonyme Cosey, présente son nouvel ouvrage « Yiyun » aux éditions Le Lombard. Cet album marque son retour après une interruption de quatre ans, période durant laquelle l’auteur a confirmé son attachement à une création patiente, éloignée des outils numériques. Il revendique un travail au pinceau, source selon lui d’un plaisir intact.

À 75 ans, Cosey puise son inspiration dans ses deux univers de prédilection, les Alpes où il réside et l’Asie qu’il a longuement parcourue. L’histoire suit le parcours d’un adolescent suisse, Urs, épris d’une étudiante chinoise rencontrée sur les pistes helvétiques. Cette rencontre le conduit successivement à Londres puis à Taïwan, où il se confronte aux conséquences de la politique de l’enfant unique en Chine.

Fidèle à son credo selon lequel une bande dessinée doit privilégier l’image au texte, Cosey consacre de vastes planches à des paysages alpestres ou urbains, réalisés à l’aquarelle. Il s’autorise toutefois une exception dans « Yiyun » en expliquant minutieusement les arcanes de la technique du papier découpé, tradition artistique de la Suisse alpine. Un art de la simplicité qui rejoint, souligne-t-il, sa propre quête d’épure narrative.

L’auteur se dit apaisé d’avoir conclu en 2021 la série « Jonathan », après dix-sept volumes publiés sur quarante ans et salués par le festival d’Angoulême comme par un lectorat assidu. Les péripéties de ce héros, souvent situées dans l’Himalaya et au Tibet sous administration chinoise, lui inspirent aujourd’hui une certaine mélancolie face à l’évolution de la région.

Installé dans un chalet face au glacier des Diablerets, Cosey évoque un projet d’écriture sans images, pour l’heure à l’état d’ébauche romanesque. Une nouvelle forme de liberté pour cet artiste qui continue de cultiver le goût de la lenteur et de la contemplation.

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