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Corse : la police dévoile l’emprise mafieuse de 20 réseaux criminels sur l’île

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L’île de Beauté est gangrénée par des groupes organisés qui infiltrent l’économie légale et les sphères politiques, selon une enquête confidentielle.

En Corse, vingt organisations criminelles structurées en deux alliances rivales étendent leur influence sur les secteurs économiques les plus lucratifs, selon une analyse stratégique de la police judiciaire. Ces réseaux, qualifiés de « mafieux », cherchent à contrôler des activités légales comme le BTP, l’immobilier, la restauration ou encore le transport maritime, tout en tissant des liens avec les milieux politiques et économiques locaux.

Malgré leur autonomie, ces groupes nouent des alliances ponctuelles pour éviter les conflits ouverts, créant un équilibre précaire. Les autorités observent une recomposition des forces en présence, marquée par une recrudescence des violences depuis le début de l’année, avec sept homicides, dont six attribués à des règlements de comptes.

Parmi les acteurs majeurs figure le clan du Petit Bar, récemment condamné à de lourdes peines de prison mais toujours influent grâce à ses ramifications en France et à l’étranger. Ce réseau serait allié à des figures mêlant mafia et nationalisme, comme Pierre Paoli, soupçonné de diriger l’une des équipes les plus puissantes de l’île.

Dans l’autre camp, des familles historiques, comme les Mattei en Haute-Corse, dominent le trafic de stupéfiants tout en perpétuant des vendettas ancestrales. Un autre groupe, surnommé « les Africains » en raison de ses liens avec le Gabon, dispose de moyens financiers importants et chercherait à étendre son emprise sur la région de Balagne, où des incendies criminels ont récemment visé des bateaux de plaisance.

Cette situation instable illustre la complexité du paysage criminel corse, où les rivalités entre clans coexistent avec une infiltration croissante dans l’économie légale, posant un défi majeur pour les forces de l’ordre.

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