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Boris Vallaud, l’homme qui pourrait redessiner l’avenir du Parti socialiste

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Entre rassemblement et ambitions présidentielles, le député des Landes joue une partition subtile à l’approche du congrès du PS.

Boris Vallaud, candidat déclaré à la tête du Parti socialiste, se présente comme le fédérateur capable d’éviter une nouvelle crise interne après les divisions du congrès de Marseille en 2023. Malgré les sollicitations des différentes factions, il affirme sa volonté de maintenir sa candidature jusqu’au bout, avec l’objectif de réunir les 30 parrainages nécessaires pour déposer sa motion.

Pourtant, la tâche s’annonce ardue. Face à lui, Olivier Faure, le premier secrétaire sortant, bénéficie déjà d’un soutien massif avec près de 4 000 signatures d’adhérents, tandis que ses opposants, réunis autour de Nicolas Mayer-Rossignol, Hélène Geoffroy et Philippe Brun, ont formé une coalition. Les estimations placent Vallaud en troisième position, avec un score anticipé entre 15 et 25 %, loin derrière les deux principales motions.

Les tractations s’intensifient, car son positionnement pourrait être décisif pour l’issue du vote. Les anti-Faure lui tendent la main, espérant le rallier à leur cause, tandis que les partisans du premier secrétaire rappellent leur proximité passée avec le député landais. « S’il veut un changement, il doit se tourner vers nous », affirme une opposante, tandis qu’un fauriste souligne que Vallaud « se dit solidaire du bilan d’Olivier ».

Certains lui reprochent cependant une stratégie floue, le qualifiant de « plus petit dénominateur commun », incapable de porter une vision claire pour le PS. D’autres, comme Stéphane Troussel, estiment qu’il faut lui offrir des garanties sur l’avenir du parti, notamment concernant une éventuelle candidature à la présidentielle de 2027.

En coulisses, beaucoup soupçonnent Vallaud de viser davantage l’Élysée que la direction du PS. « Il ne veut pas être réduit à un simple soutien d’Olivier Faure », confie un cadre socialiste. L’intéressé, lui, se dit prêt à endosser le rôle de « numéro deux », à condition d’avoir « un super numéro un ». Une posture équivoque qui illustre les tensions et les espoirs qui traversent le parti à l’aube d’un congrès décisif.

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