Nous rejoindre sur les réseaux

Société

Boris Vallaud, l’homme clé d’un PS en quête d’unité

Article

le

Le chef des députés socialistes tente de jouer les médiateurs dans un congrès déjà marqué par les divisions, tout en maintenant ses ambitions personnelles.

Boris Vallaud, candidat à la direction du Parti socialiste, se présente en rassembleur à l’approche du congrès de mi-juin. Le député des Landes affirme vouloir éviter une répétition des affrontements internes qui ont marqué le précédent congrès de Marseille en 2023. Pour officialiser sa candidature, il devra réunir les 30 parrainages nécessaires afin de déposer sa motion, étape indispensable pour prétendre diriger le parti.

Pourtant, son positionnement reste fragile. Face à lui, Olivier Faure, le premier secrétaire sortant, revendique déjà près de 4 000 soutiens d’adhérents, tandis que ses opposants, réunis autour de Nicolas Mayer-Rossignol, Hélène Geoffroy et Philippe Brun, ont formé une coalition. Les estimations placent Vallaud en troisième position, avec un score anticipé entre 15 et 25 % des voix. Or, seuls les deux textes arrivés en tête permettront à leurs porteurs de briguer officiellement la direction du PS.

Les tractations ont déjà commencé, chaque camp cherchant à s’assurer le soutien de Vallaud pour emporter le congrès. Les opposants à Faure affirment avoir engagé des discussions avec lui, tandis que les fauristes rappellent leur proximité passée. Certains critiques jugent cependant sa stratégie trop ambiguë, l’accusant de vouloir incarner un compromis au rabais.

La question de l’orientation future du PS cristallise les tensions. D’un côté, Faure défend une alliance large, incluant des figures comme Raphaël Glucksmann ou François Ruffin. De l’autre, ses adversaires prônent un recentrage social-démocrate, ralliant des personnalités comme Bernard Cazeneuve. Vallaud, lui, devra clarifier son positionnement, alors que son rôle de médiateur devient plus complexe.

En coulisses, certains soupçonnent le député des Landes de viser davantage l’élection présidentielle de 2027 que la gestion interne du parti. Bien qu’il s’en défende, son entourage reconnaît qu’il ne souhaite pas être réduit à un simple soutien de Faure. Pour Stéphane Troussel, président de Seine-Saint-Denis, il est crucial d’offrir à Vallaud des garanties sur son avenir politique, afin d’éviter qu’il ne se sente marginalisé.

Alors que les jeux semblent déjà partiellement faits, Boris Vallaud tente de préserver sa marge de manœuvre. Mais dans un PS profondément divisé, sa capacité à jouer les équilibristes pourrait bien atteindre ses limites.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus