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Économie

Vélib’ à Paris : une hémorragie inquiétante de 640 vélos volés chaque semaine

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Le système de vélos en libre-service subit une vague de vandalisme sans précédent, avec des disparitions trois fois plus élevées que la normale. Les autorités s’alarment face à cette situation critique.

La gestion des Vélib’ dans la capitale française traverse une crise majeure. Chaque semaine, près de 640 vélos disparaissent des stations, un chiffre alarmant qui dépasse largement la moyenne habituelle de 230 unités. L’Agemob, l’organisme en charge du service, tire la sonnette d’alarme face à cette recrudescence de vols et de dégradations, dont l’ampleur actuelle est trois fois supérieure aux niveaux constatés auparavant.

Les méthodes employées par les fraudeurs sont simples mais efficaces : en secouant violemment les vélos, ils parviennent à les détacher des bornes, puis les emportent avec eux. Ces engins, normalement bloqués après 24 heures d’utilisation, finissent souvent abandonnés dans des lieux inconnus, d’autant plus qu’ils ne sont pas équipés de traceurs GPS. Malgré le renfort de seize agents supplémentaires chargés de récupérer les deux-roues égarés, la tâche reste colossale pour l’exploitant Smovengo.

Les conséquences de ces disparitions massives sont multiples. La flotte, réduite à 17 000 vélos au lieu des 20 000 prévus, subit une surutilisation qui accélère leur usure, particulièrement pour les modèles électriques très prisés. Les batteries, insuffisamment rechargées, et les pièces mécaniques, sollicitées en continu, rendent de nombreux Vélib’ inutilisables, provoquant la frustration des usagers.

Face à cette situation, l’Agemob appelle à une mobilisation générale. Les municipalités, les forces de l’ordre et même les citoyens sont invités à collaborer pour mieux surveiller les stations et signaler les vélos abandonnés. Les causes de cette flambée de vandalisme restent floues : s’agit-il d’un phénomène organisé ou simplement d’une mode relayée sur les réseaux sociaux ? Quoi qu’il en soit, l’urgence est de rétablir un service essentiel pour les Parisiens, dont la fréquentation a bondi de 16 % en un an. Sans mesures concrètes, le système risque de s’effondrer sous le poids des abus.

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