Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

Taxis en colère : une réunion cruciale au ministère pour désamorcer la crise

Article

le

La profession, mobilisée depuis plusieurs jours contre la réforme du transport sanitaire et la concurrence des VTC, obtient enfin un rendez-vous gouvernemental.

Les représentants des taxis ont finalement obtenu une audience samedi au ministère des Transports, en présence du Premier ministre François Bayrou. Cette annonce intervient après une quatrième journée de manifestations jeudi, marquée par des blocages routiers et des rassemblements massifs dans plusieurs villes françaises. Les chauffeurs protestent contre la nouvelle convention encadrant le transport de patients et dénoncent la concurrence accrue des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC).

À Paris, près d’un millier de taxis ont paralysé le boulevard Raspail, non loin du ministère, tandis qu’à Pau, fief politique de François Bayrou, plusieurs centaines de professionnels ont manifesté devant la préfecture. Des actions similaires ont eu lieu à Marseille, où plus de 300 véhicules ont bloqué une artère majeure du centre-ville, et aux abords de l’aéroport Charles-de-Gaulle. Les chauffeurs, déterminés, affirment être prêts à poursuivre le mouvement malgré les pertes financières engendrées.

Au cœur du conflit, la réforme tarifaire de l’Assurance maladie, prévue pour octobre, vise à maîtriser l’explosion des coûts du transport sanitaire, qui a atteint 6,74 milliards d’euros en 2024. Les taxis conventionnés, dont les revenus dépendent largement de ces trajets médicaux, craignent une baisse significative de leur activité. Bien que les autorités assurent que la majorité des professionnels y gagneront, les syndicats réclament un gel du texte et des négociations approfondies.

La tension monte également entre taxis et VTC, accusés de distordre la concurrence. Le ministère a promis un renforcement des contrôles, mais les chauffeurs traditionnels exigent des mesures plus radicales. Alors que le mouvement s’intensifie, avec des blocages prévus vendredi devant des hôpitaux et des gares, la réunion de samedi apparaît comme une ultime chance d’éviter une escalade.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus