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Somnifères : l’ANSM impose des boîtes réduites pour limiter les abus

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Face à la surconsommation chronique de médicaments contre l’insomnie, les autorités sanitaires durcissent les règles de conditionnement.

L’Agence nationale de sécurité du médicament vient de prendre une mesure radicale pour encadrer l’usage des somnifères. Les laboratoires pharmaceutiques devront désormais commercialiser ces traitements sous forme de boîtes contenant au maximum sept comprimés, contre des dizaines auparavant. Cette décision vise spécifiquement trois molécules largement prescrites : le zopiclone, le zolpidem et le nitrazépam.

L’objectif est clair : empêcher les patients de dépasser les durées de traitement recommandées, souvent limitées à quelques jours. Les benzodiazépines et apparentés, bien qu’efficaces contre les troubles du sommeil, présentent en effet des risques majeurs en cas d’utilisation prolongée. Entre dépendance, troubles de la mémoire et risques de chutes chez les personnes âgées, les effets secondaires justifient une vigilance accrue.

Les professionnels de santé sont directement concernés par cette nouvelle réglementation. Les médecins sont invités à limiter strictement la durée des prescriptions, tandis que les pharmaciens devront systématiquement privilégier ces petits conditionnements. Une façon de rappeler que ces médicaments puissants ne doivent en aucun cas devenir un traitement de fond contre l’insomnie.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de lutte contre la surconsommation de psychotropes en France, régulièrement pointée parmi les premiers pays européens pour l’usage d’anxiolytiques et d’hypnotiques. La réduction des boîtes constitue une mesure concrète pour tenter d’inverser cette tendance préoccupante.

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