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Politique

Présidentielle : les candidats croisent le fer à distance

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A drôle de campagne, drôle de débat. Huit des 12 candidats à la présidentielle dont Emmanuel Macron ont confronté leurs idées lundi soir mais les uns après les autres, pour la première grande soirée électorale largement consacrée à la guerre en Ukraine, à 26 jours du premier tour.

Relations avec Vladimir Poutine, place de l’Europe, énergie et carburants, pouvoir d’achat, retraites: un à un, à tour de rôle, les huit prétendants à l’Elysée ont égrené dans une atmosphère policée leurs propositions pour faire face à la crise actuelle, dans ce débat télévisé au format inédit où les candidats ne se sont jamais croisés ni ont échangé directement.

Les adversaires de M. Macron, qui avait au préalable imposé ses conditions à la chaîne TFI en refusant un débat à huit au grand dam de ses opposants, en ont surtout profité pour s’en prendre à l’action du président-candidat, qui caracole en tête des intentions de vote (environ 30%) au premier tour selon les sondages, loin devant la candidate d’extrême droite Marine Le Pen.

« Ce que j’essaie de faire au nom de la France, mais ce que nous essayons de faire en Européens, c’est d’essayer de stopper cette guerre sans faire la guerre », a fait valoir le président-candidat Macron, qui a indiqué être mobilisé pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu.

Interrogé pour savoir s’il considérait son homologue russe Vladimir Poutine comme un « dictateur », M. Macron a répondu: « C’est pas en insultant ou en qualifiant que ce sera le plus efficace », en précisant qu’il entendait continuer à lui parler.

Marine Le Pen, ainsi que l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon ou encore Eric Zemmour, tous trois soupçonnés de connivences passées avec le président russe, ont également refusé de se prononcer, préférant le terme d' »autocrate », contrairement à la socialiste Anne Hidalgo, l’écologiste Yannick Jadot, ou encore la candidate LR Valérie Pécresse. Elle a aussi regretté que l’Europe n’ait « pas vu venir la menace (…) peut-être qu’une diplomatie beaucoup plus construite, aurait permis d’éviter cette menace ».

Interrogé de son côté pour savoir s’il était « va-t’en-guerre », comme l’en accuse M. Mélenchon, Yannick Jadot a lancé: « Ce n’est pas être va-t’en-guerre que de vouloir soutenir la résistance héroïque des Ukrainiens ».

Il a dit qu’il fallait « traquer les milliardaires russes partout » et plaidé pour un embargo sur le gaz et le pétrole russe — plusieurs candidats sont contre — appelant aussi « à lancer un plan de mobilisation extraordinaire » sur l’énergie.

Prix à la pompe

Les candidats ont longuement parlé de la flambée des prix du carburant, conséquence concrète la plus immédiate pour l’instant de la guerre en Ukraine pour les Français, et plus généralement sur la défense du pouvoir d’achat, préoccupation numéro un des électeurs.

Mais Emmanuel Macron n’a pas profité de l’arène pour annoncer de nouvelles mesures de soutien aux Français soulignant, un sourire au coin de la lèvre, que « le candidat a été précédé par le président et c’est normal ». Il a rappelé que le gouvernement avait déjà dégagé 20 milliards d’euros en faveur du pouvoir d’achat des Français citant par exemple le chèque inflation.

Plusieurs candidats ont dénoncé l’annonce du gouvernement d’une remise à la pompe de 15 centimes par litre à partir du 1er avril, estimant qu’elle « vient trop tard », à l’image de Mme Hidalgo qui a même ironisé sur un éventuel « poisson d’avril ».

M. Mélenchon a lui plaidé un blocage des prix à « 1,30 euros ou 1,40 euros à la pompe ».

Le débat, policé et sans annonce nouvelle, a également tourné autour de la question des retraites, M. Macron confirmant son intention de repousser l’âge de la retraite à 65 ans, ou encore concernant les économies d’énergie et le nucléaire où ils ont affiché de profondes divergences.

Jean-Luc Mélenchon (LFI) a insisté sur le « danger » du nucléaire civil en cas de guerre et l’écologiste Yannick Jadot sur la nécessité d’en sortir, Anne Hidalgo défendant un « mixte ». Les autres, y compris le communiste Fabien Roussel, ont eux défendu le nucléaire comme instrument d’indépendance énergétique.

Pour l’occasion, TF1 avait imaginé un plateau tout en bleu sous forme de ring, les candidats décidant alors soit de rester debout comme Valérie Pécresse, soit de s’asseoir sur un tabouret installé au milieu de la scène comme Emmanuel Macron ou Yannick Jadot. M. Mélenchon est lui passé de l’un à l’autre.

Plusieurs candidats très bas dans les sondages n’avaient pas été conviés comme Nathalie Arthaud (LO) et Philippe Poutou (NPA) à l’extrême gauche ou à droite le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan ou encore Jean Lassalle qui a dénoncé le fait d’être traité comme un « candidat de merde et inutile ».

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France

Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

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Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

Jeudi, l’Assemblée nationale a approuvé une proposition de résolution condamnant la répression meurtrière des Algériens lors du massacre du 17 octobre 1961 sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon. Le texte préconise également l’inscription d’une journée de commémoration de cet événement dans l’agenda des journées nationales et des cérémonies officielles.

La proposition de loi, portée par l’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech, a été votée par 67 députés, tandis que 11 ont voté contre, provenant principalement du Rassemblement national.

Mme Sebaihi a salué ce vote comme une « première étape » dans le travail de reconnaissance de ce « crime colonial » et de « crime d’Etat ». Bien que le terme « crime d’Etat » ne soit pas inclus dans le texte final, il représente néanmoins un pas significatif vers la reconnaissance de cet événement tragique.

La proposition de résolution a été élaborée avec le parti présidentiel et l’Elysée dans le but de parvenir à un consensus. Mme Sebaihi a souligné l’importance de se souvenir des victimes et de leurs familles, tout en reconnaissant le travail de mémoire déjà entrepris. En 2012, le président François Hollande avait rendu hommage aux victimes, suivi par Emmanuel Macron en 2021, déclarant que les crimes commis étaient « inexcusables pour la République ».

Cependant, certaines réserves ont été exprimées quant à l’instauration d’une journée de commémoration spécifique pour le 17 octobre 1961. La députée socialiste Valérie Faure a souligné l’existence de trois dates pour commémorer les événements liés à la guerre d’Algérie, estimant qu’il était essentiel de laisser l’histoire faire son travail avant d’envisager une nouvelle journée commémorative.

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Politique

Soutien à l’Ukraine : Macron évoque l’envoi de troupes et la menace nucléaire

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Soutien à l'Ukraine : Macron évoque l'envoi de troupes et la menace nucléaire

Emmanuel Macron détaille sa stratégie face à la crise ukrainienne lors d’une interview télévisée, mettant l’accent sur le soutien à Kiev et la réponse à la menace russe.

Jeudi soir, Emmanuel Macron a pris la parole lors d’une interview diffusée sur TF1 et France 2, détaillant sa stratégie de soutien à l’Ukraine après la signature d’un accord de sécurité et évoquant des propos controversés sur un éventuel envoi de militaires occidentaux. Voici ce qu’il faut retenir de cette intervention cruciale.

Le président français a souligné les enjeux majeurs du soutien à l’Ukraine face à une Russie de plus en plus « menaçante » en Europe. Alors que l’Assemblée nationale et le Sénat ont approuvé l’accord de sécurité avec Kiev, Macron a abordé plusieurs points cruciaux lors de son entretien.

Interrogé sur la possibilité d’un envoi de troupes au sol, Macron a affirmé que la situation ne le nécessitait pas actuellement, mais il n’a pas exclu cette possibilité. Il a souligné la nécessité de ne pas limiter les options de réponse face à une Russie qui durcit ses positions.

Le président a réaffirmé que la France ne prendrait jamais l’initiative de la guerre contre la Russie, insistant sur son rôle de force de paix. Toutefois, il a averti que la sécurité des Français dépendait de la défaite de la Russie en Ukraine, soulignant les conséquences d’une victoire russe sur la crédibilité de l’Europe.

Emmanuel Macron a également critiqué ceux qui posent des limites à l’engagement pour soutenir l’Ukraine, affirmant qu’ils choisissent l’abandon de souveraineté et la défaite. Il a insisté sur l’importance de ne pas être faible face à l’agression russe.

Face à la menace nucléaire agitée par Vladimir Poutine, Macron a assuré que la France était prête à répondre à toute escalade de la part de la Russie, tout en soulignant la responsabilité qui accompagne la possession de l’arsenal nucléaire français.

Enfin, Macron a abordé les efforts pour fournir à l’Ukraine les munitions dont elle a besoin, notant que la production avait été considérablement augmentée. Il a également évoqué la possibilité de financer de nouvelles initiatives pour soutenir Kiev.

Cette interview intervient à un moment crucial, alors que la crise ukrainienne continue de s’intensifier et que les élections européennes se rapprochent. Macron a clairement établi sa position en faveur du soutien à l’Ukraine, marquant ainsi le début de la campagne présidentielle.

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France

L’Assemblée soutient largement l’accord avec l’Ukraine, sans le RN ni LFI

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L'Assemblée soutient largement l'accord avec l'Ukraine, sans le RN ni LFI

Le texte, soutenu par une majorité de députés, suscite des critiques de l’opposition en vue des élections européennes.

L’Assemblée nationale a exprimé mardi soir un large soutien à l’accord de sécurité entre la France et l’Ukraine, lors d’un vote qui a vu l’abstention du Rassemblement national (RN) et l’opposition de La France insoumise (LFI). Malgré les divergences d’opinions, le texte a recueilli un soutien massif avec 372 voix pour et 99 voix contre, lors de ce scrutin non contraignant.

Le président Emmanuel Macron prendra la parole jeudi dans les journaux télévisés de 20 heures de TF1 et France 2 pour aborder la question de l’Ukraine, ont annoncé les deux chaînes peu après le vote.

Le Premier ministre Gabriel Attal a ouvert les débats en critiquant sévèrement le RN, les Insoumis et les communistes, dénonçant leur attitude face aux risques concrets d’une victoire russe pour la vie quotidienne des Français. Il a affirmé que la France ne se fixait aucune limite face à la Russie et a souligné le caractère décisif du moment actuel dans le conflit.

Tandis que Marine Le Pen a accusé l’exécutif d’instrumentaliser la crise à des fins électoralistes, le ton est monté entre le Premier ministre et les opposants à l’accord. Gabriel Attal a défendu une position ferme face à la Russie, affirmant qu’aucune négociation n’était possible avec Vladimir Poutine.

La gauche a manifesté ses divisions, avec un vote contre de La France insoumise et des communistes, qui ont critiqué le discours « va-t-en-guerre » d’Emmanuel Macron. Les socialistes ont quant à eux voté pour l’accord, tout en critiquant la rhétorique belliciste du président.

À droite, Les Républicains ont apporté leur soutien à l’accord tout en critiquant les tactiques électorales de l’exécutif. Ils ont demandé des actions concrètes en faveur de l’Ukraine, notamment des livraisons d’armes. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a clarifié que les trois milliards d’euros de soutien supplémentaire promis à l’Ukraine en 2024 correspondent à la valeur maximale de l’aide militaire, et non à un simple chèque. Il a également affirmé que l’envoi de troupes au sol combattantes n’était pas à l’ordre du jour.

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