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Politique

Présidentielle: Hidalgo proche d’acter l’échec d’une primaire de la gauche

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Plusieurs candidats à la présidentielle arpentent la France samedi à la rencontre des électeurs, dont la socialiste Anne Hidalgo, qui a affiché son désarroi face au rejet par ses rivaux de son projet de primaire à gauche.

Les opposants au pass vaccinal, qui commençaient de défiler en début d’après-midi à Paris, espèrent par ailleurs voir grossir leurs rangs après les propos d’Emmanuel Macron contre les non-vaccinés.

A 92 jours du premier tour, la campagne penche à l’Ouest : Yannick Jadot à Angers, Eric Zemmour aux Sables d’Olonne (Vendée) et Anne Hidalgo à Jarnac (Charente).

Plus au Sud, Marine Le Pen reste en Occitanie et se rend à Trèbes (Aude), après Béziers vendredi et avant Perpignan dimanche. Enfin Valérie Pécresse s’est adressée dans la matinée à la presse à Paris.

Hidalgo invoque Mitterrand

A Jarnac, la candidate socialiste Anne Hidalgo est venue s’incliner sur la tombe de François Mitterrand, décédé il y a 26 ans jour pour jour.

Cette figure tutélaire de la gauche « a prouvé que pour pouvoir conquérir le pouvoir, il faut se rassembler », a-t-elle relevé alors que la gauche apparaît plus faible et divisée que jamais.

La maire de Paris a paru sur le point d’abandonner sa proposition de primaire à gauche, sèchement rejetée par le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon et par l’écologiste Yannick Jadot.

« Cette proposition n’a pas pour l’instant fait l’objet d’un accord », a-t-elle regretté : « Evidemment si dans cette primaire, les Verts autour de Yannick Jadot ne sont pas présents, cela ne s’appelle plus une primaire ».

M. Jadot est à Angers, dans un laboratoire pharmaceutique spécialisé dans le cannabis thérapeutique qui produit des compositions à base de CBD en attendant les autorisations nécessaires à la production de médicaments.

Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, a de nouveau balayé lui aussi toute idée d’une primaire : « Il faut arrêter de bavarder et d’agir (…). Venez plutôt nous aider! ».

Sur le terrain ou à leurs QG de campagne, les candidats ont tous l’oeil sur les manifestations des opposants au pass vaccinal, tandis que les nouvelles contaminations au Covid-19 battent des records.

Le défilé le plus important est attendu à Paris, sous l’égide de l’ex-FN Florian Philippot. Les manifestants espèrent obtenir un regain de participation après les déclarations de M. Macron mardi affirmant son envie « d’emmerder » ceux qui refusent de se faire vacciner contre le Covid-19.

Le président sortant et quasi candidat a enfoncé le clou vendredi, évoquant « des formes d’expression qui paraissent familières qu'(il) assume totalement ».

Macron « contre-exemple » pour Pécresse

« Emmanuel Macron, qui prétendait vouloir une République exemplaire, est devenu un contre-exemple », l’a de nouveau attaqué Mme Pécresse samedi matin: « S’il s’autorise à +emmerder+ les Français, pourquoi les Français respecteraient-ils l’Etat, se respecteraient-ils les uns les autres ? Il alimente le rejet de toutes les figures d’autorité. »

La candidate LR réunit samedi son état-major pour un « séminaire de travail ».

« La méthode et la bonne stratégie, c’est d’abord de faire campagne pour le premier tour en affirmant nos valeurs, en montrant qu’elles ne varient pas avec le sens du vent », lui suggère dans une interview à l’hebdomadaire Le Point l’ancienne ministre sarkozyste Rachida Dati, qui participe à la campagne sans avoir intégré l’équipe rapprochée de la candidate.

Les « valeurs » sont le thème du déplacement en Vendée du candidat d’extrême droite Eric Zemmour (Reconquête!). Aux Sables d’Olonne, il a dénoncé une décision du tribunal administratif de Nantes ordonnant à la commune de déboulonner une statue de l’archange Saint-Michel.

« J’offre une caisse de cidre à celui qui me trouve une vraie différence de fond entre Valérie Pécresse et Emmanuel Macron », a lancé au passage M. Zemmour, entouré de Philippe de Villiers et de Patrick Buisson, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Elysée.

A Trèbes, la candidate RN Marine Le Pen a présenté ses propositions pour le tourime, allant notamment visiter des lieux consacrés à l’oenotourisme. Elle doit aussi déposer une gerbe en l’honneur d’Arnaud Beltrame, l’officier de gendarmerie assassiné dans un attentat islamiste perpétré en 2018 dans cette commune voisine de Carcassonne.

Elle a aussi dénoncé le pass vaccinal -qui doit être examiné la semaine prochaine au Sénat-, qui selon elle consiste à « diviser la société française, à pointer du doigt des boucs émissaires, que le président de la République assume de vouloir persécuter ».

Deux sondages -Ipsos Sopra-Steria pour franceinfo et Le Parisien, et BVA pour RTL et Orange- réalisés après les propos choc de M. Macron, et publiés vendredi, donnent, dans le même ordre, le chef de l’Etat largement en tête du premier tour (25% ou 26%), devant Marine Le Pen (17%), Valérie Pécresse (16%) et Eric Zemmour (12%). En tête des candidats à gauche, M. Mélenchon obtient 9 à 10% des intentions de vote.

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Politique

Le PS prêt à négocier avec les macronistes et LR sur la base « de concessions réciproques »

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Le PS prêt à négocier avec les macronistes et LR sur la base "de concessions réciproques"

Le Parti Socialiste, sous la direction d’Olivier Faure, se dit prêt à entamer des pourparlers avec les macronistes et la droite pour former un gouvernement temporaire.

Dans une démarche inédite, le Parti Socialiste (PS) montre une ouverture significative envers les macronistes et Les Républicains (LR) pour constituer un gouvernement d’unité nationale. Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, a exprimé lors d’une interview sur franceinfo sa volonté de négocier des « concessions réciproques » afin de sortir de l’impasse politique actuelle. Cette proposition intervient dans un contexte où le pays ne peut se permettre de rester paralysé par les querelles partisanes.

La stratégie du PS repose sur un compromis temporel, envisageant la formation d’un gouvernement à durée limitée. Ce gouvernement serait le fruit d’une négociation préalable, orchestrée par un « préfigurateur » désigné par Emmanuel Macron. L’objectif est de trouver un terrain d’entente sur des sujets cruciaux, tels que les retraites, où le PS propose un gel de la réforme plutôt qu’une abrogation immédiate, afin de permettre une conférence de financement ultérieure. Cette approche pragmatique reflète une volonté de dialogue et de recherche de solutions concrètes.

Faure reconnaît que les discussions excluront les forces du Nouveau Front populaire, notamment les Insoumis, qui se sont auto-exclus du processus. Cependant, il invite Laurent Wauquiez et LR à participer aux négociations, sous réserve de concessions mutuelles. Cette ouverture illustre une flexibilité politique rare, où le PS accepte de faire des compromis sur des positions traditionnellement fermes, comme la réforme de l’ISF, où il envisage un rétablissement rapportant 15 milliards d’euros au lieu des trois initialement proposés.

Le PS, sans majorité absolue, se trouve contraint de naviguer dans un paysage politique fragmenté. Faure insiste sur le fait que son parti n’abandonne pas ses valeurs, mais qu’il est prêt à faire des concessions pour le bien commun. « Je suis prêt à entrer en discussion. Ça ne veut pas dire que je suis prêt à dire que je suis devenu macroniste », souligne-t-il, marquant ainsi une distinction claire entre compromis et reniement idéologique.

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France

« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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