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Pollution bactérienne en Bretagne, un phénomène persistant au-delà de l’été

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Une étude associative révèle la contamination durable des plages bretonnes, pointant du doigt les activités agricoles comme source principale de cette dégradation environnementale.

L’association Eau et Rivières de Bretagne a présenté les conclusions d’une campagne de surveillance menée durant la saison hivernale. Ce programme de sciences participatives, conduit de novembre à juin dernier, a permis d’analyser neuf sites littoraux répartis sur l’ensemble du territoire breton. Les résultats mettent en lumière une présence soutenue de bactéries indicatrices de contamination fécale, et ce bien au-delà de la période estivale habituellement surveillée par les autorités sanitaires.

Les observations démontrent que certains sites présentent même des niveaux de contamination supérieurs durant la saison froide. Les responsables associatifs établissent un lien direct entre cette pollution et les précipitations, suggérant un phénomène de ruissellement depuis les terres agricoles. La concentration exceptionnelle d’élevages porcins et avicoles en Bretagne apparaît comme un facteur déterminant dans cette situation.

La représentante de l’association souligne que plusieurs plages affichent une pollution bactériologique préoccupante tout au long de l’année. À titre d’exemple, la plage de Lerret à Kerlouan, interdite à la baignade depuis une décennie, illustre la persistance du phénomène. Les bénévoles ont confirmé leurs hypothèses en réalisant des prélèvements en amont des stations d’épuration, où les taux de contamination se sont avérés particulièrement élevés.

Face à ces constats, l’organisation milite pour une extension du contrôle sanitaire au-delà de la période estivale, notamment sur les sites pratiqués pour les sports nautiques en hiver. Elle considère cette démarche comme une mesure essentielle pour préserver la santé publique. Parallèlement, l’association a développé son propre système de classification des plages, bien que celui-ci ait fait l’objet de réserves de la part des autorités sanitaires régionales quant à sa représentativité.

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